Le Voyageur chérubinique
de Angelus Silesius

critiqué par Patmos, le 12 janvier 2011
( - - ans)


La note:  étoiles
Ravage du Coeur.
Parler d'Angelus Silesius est une gageure, pire, une inutilité.
C'est un peu le prix à payer pour avoir la chance d'en pouvoir parcourir l'Oeuvre, que de le voir présenté par des intellectuels au seul sens mental du terme, qui devraient donc se borner à se déclarer dépassés par la teneur du message délivré, sans chercher à l'interpréter, encore moins à le "valoriser" par le truchement des chantres de la stérile philosophie moderne. Car ici le non-dit se ramasse dans le dit. L'immensité dans la sentence. Sa réception est de l'ordre du Coeur, exclusivement. L'impact chez un être "préparé" est tel qu'il déclenche l'Etat, une soudaine Proximité, un dégagement dont il voudrait fixer l'effet pour toujours.
Allez, j'ouvre le livre avec le geste du "hasard signifiant", c'est la page 315: " Le cercle est dans le point, le fruit est dans la graine, Dieu dans le monde: sage celui qui l'y cherche."
Tout n'est-il pas dit?