La clôture du cycle infernal
de Stéphane Grobarcik

critiqué par Cacagne, le 8 janvier 2011
( - 51 ans)


La note:  étoiles
La nuit de la raison
Ce type est définitivement fou.
Mais quel bonheur !!!
Je viens tout juste de finir la lecture du dernier grobarcik et...que dire?...quel plaisir que de constater qu'il reste profondément fidèle à lui-même par rapport au précédent : obscur, dérangeant, angoissant.
"la cloture du cycle infernal", un bouquin publié chez the book edition, auto-édition il me semble. Qu'importe. Un bouquin reste un bouquin dès lors qu'il me transporte, et pour celui-ci, c'est peu de le dire, c'est le grand voyage...quasi onirique.

Pour résumer, l'auteur nous livre l'histoire condensée de deux anti-héros (un homme et une femme mais c'est à peine si l'on peut parler d'êtres humains) en quête d'une existence qui correspondrait enfin à leurs attentes ; la fuite du quotidien, de l'habitude, de leur normalité...afin de s'épanouir selon sa conception (grobarcik) - très personnelle - de l'épanouissement.
On y trouve des références à Kafka (un peu facile, l'auteur s'y réfère lui-même au travers d'un passage...comment dire ?...ça ne s'explique même pas, ça se ressent simplement) et - ça saute aux yeux pour les connaisseurs - à des types de la trempe de luis bunuel, david lynch ou encore wim wenders, et encore, sous produits hallucinogènes.

J'attendais avec impatience la sortie du prochain, sans savoir qu'il y aurait d'ailleurs un suivant. C'est fait et je ne suis vraiment, vraiment, vraiment pas déçu. Je ne vais pas m'appesantir sur l'histoire de l'ouvrage - qui nécessiterait, pour ma part, une bonne dizaine de pages pour son analyse - et j'encourage le plus grand nombre de personnes intéressées par les domaines de l'extranormalité, de la folie, de l'onirisme, de l'underground, à découvrir cet auteur très peu connu (c'est sans doute mieux ainsi), inqualifiable (c'est certainement mieux ainsi) et, la fatigue aidant je ne parviens guère à trouver d'autre qualificatif que : totalement barré.

Bonne lecture.