Jours de pluie à Madras
de Samina Ali

critiqué par CC.RIDER, le 5 janvier 2011
( - 66 ans)


La note:  étoiles
La condition féminine en Inde
Issue d’une riche famille musulmane indienne, Layla vient de rentrer des Etats-Unis, où elle poursuivait ses études, pour se marier. Un mariage arrangé auquel elle se prête un peu à contre cœur pour préserver son lourd secret : elle n’est plus vierge. Or Samir, son jeune mari si beau et si charmant, dissimule lui aussi un épisode de son passé qui l’obsède. A Madras, pendant le voyage de noces qui aurait pu leur permettre d’enfin s’accepter l’un l’autre, surgit comme un diable de sa boîte celui que personne n’attendait : l’amant du mari. Layla découvre donc enfin le pot aux roses. Chacun va devoir affronter son destin…
Un roman ou plutôt une sorte d’autobiographie ayant pour thème la condition de la femme dans le cadre particulièrement oppressant de la tradition musulmane en Inde. Mensonges, hypocrisie, faux-semblants, rien ne manque à ce couple étrange et improbable qui, face à une famille qui accapare et séquestre carrément la jeune épouse, tente de faire semblant mais ne fait guère illusion. Une sorte de double tromperie ou de double imposture qui aurait pu être passionnante traitée autrement. Malheureusement, le style de ce premier roman est lourd, indigeste, voire filandreux. L’auteur se perd dans une infinité de détails inutiles et de descriptions interminables et minutieuses. Par exemple, celle de la noce prend plus de cent pages, c’est dire. Il faut beaucoup de constance ou de masochisme au lecteur pour atteindre une fin équivoque et décevante. On se demande comment ce texte, ni original, ni brillant, ni novateur, a pu obtenir le Prix du Premier Roman Etranger en 2005…