Le silence des abeilles
de Daniel de Roulet

critiqué par CC.RIDER, le 3 décembre 2010
( - 66 ans)


La note:  étoiles
Des expressions idiomatiques charmantes
Sid, de son vrai nom Siddharta Schweitzer, est un jeune homme né au début des années 80 qui, après des études aux Beaux Arts, trouve sa voie dans l'apiculture et particulièrement dans la récolte du venin d'abeilles. Malheureusement, ses ruches dépérissent à cause d'un pesticide particulièrement virulent. Activiste un peu paumé, oscillant entre les manifestations alter-mondialistes des opposants au Forum de Davos et les réunions arrosées de néo-nazis finissant en ratonnades, il envisage d'organiser une opération coup de poing contre le patron de la société responsable du désastre. Obtiendra-t-il le soutien de Valentine, la japonaise opératrice de plateforme téléphonique pour laquelle il ressent un certain penchant ?
Roman à la limite de plusieurs genres, sentimental, psychologique, terroir et politique, « Le silence des Abeilles » laisse étrangement indifférent. La partie apicole est sans doute la plus intéressante quoique d'un didactisme très basique alors que le versant sentimental de l'histoire reste banal et controuvé. Que penser surtout des errances politiques du héros et de sa famille ? Père ancien mineur communiste mort d'empoisonnement à l'amiante, mère gauchiste soixante-huitarde, partie vivre dans un ashram en Inde et fils improbable néo-nazi qui se fait castagner par des... néo-nazis. Cela fait un peu beaucoup. A trop vouloir prouver, on ne prouve pas grand chose... A noter la présence de fort nombreuses expressions idiomatiques en suisse romand qui ne sont pas sans un certain charme.