5 Pages
de Josette Lambreth

critiqué par Martine_12, le 2 décembre 2010
( - 72 ans)


La note:  étoiles
J’ai lu « Cinq pages » de Josette Lambreth
- Mais vous racontô toudis l’même chose ! Allo donc mett cauffer l’eau dans l’marabout !
Réminiscences.

Des mots qui me chantent à l’oreille tandis que je ferme le livre de JOSETTE LAMBRETH. Des mots échangés entre mes grands-parents. Une petite chamaillerie comme il y en a dans tous les couples. Petite fille, je restais sagement immobile sur le pas de la porte de leur cuisine. J’adorais leurs échanges « un peu colorés ». Je restais cachée car, devant moi, le français était de rigueur.
Tendresse.

L’histoire de ces cinq pages n’est qu’un prétexte à l’histoire du vécu ancien. « Le bon vieux temps » des grands-parents était-il si bon que cela ? Mais qu’ont-ils donc vécu que nous ne connaissons pas ? Que la jeunesse ne connaît pas ?
- Tout !
Tout ! De la lessive, avec ses odeurs particulières, qui durait trois jours à l’eau chaude à la vaisselle sans détergent que l’on versait dans l’auge des cochons,
des seaux d’eau à aller chercher au fond du jardin au cabinet à planche de l’autre côté de la cour,
des robes que l’on arrangeait pour la petite sœur aux kilomètres parcourus pour se rendre en classe,
du repassage des chemises amidonnées à l’arrivée de la première automobile,
de…
Souvenir des dires.

J’ai eu la chance de beaucoup parler avec mes grands-parents. De savoir beaucoup écouter surtout. Sans cesse, ils me racontaient leur vie d’avant. Ma mère a pris la relève de manière à ce que je puisse me rendre compte de la facilité de la vie d’aujourd’hui. J’ai vécu dans les dires du passé, dans leurs histoires, leurs blagues, leurs rires, les messes obligatoires, l’estaminet des hommes. Et je retrouve une foule de choses dans le livre de JOSETTE LAMBRETH.
Dans un style plaisant à lire, ce livre a le mérite de nous rappeler la vie d’autrefois et de raconter à ceux qui l’ignorent encore comment ont vécu nos parents et grands-parents. L’auteur a pris son bâton de pèlerin pour que les enfants n’oublient pas. N’est-il point là aussi le rôle du livre ? JOSETTE LAMBRETH nous offre ce qu’il y a de plus solide dans une vie : ses racines.
Les anciens prendront plaisir à revivre leurs années « d’avant » quant aux jeunes, au travers d’une histoire de punition, ils découvriront la vie de leurs aînés.

Moi, tandis que je tourne la dernière page, je ferme les yeux. Et je me souviens… Suis-je donc déjà si vieille que ça ?
Non ! Mais je me souviens d’eux.
Merci Josette.


m.
01/12/2010