Instructions pour sauver le monde
de Rosa Montero

critiqué par Ori, le 28 novembre 2010
(Kraainem - 89 ans)


La note:  étoiles
Tout est mal qui finit bien !
Ce roman dont l’action se déroule à Madrid mêle l’histoire de quelques héros que, par chapitres séparés, l’on suit au quotidien, et dont le dénominateur commun est une immense solitude, physique et morale.

Tout au long de l’ouvrage, qui ne m’est pas apparu impérissable, le lecteur se posera les questions de savoir comment, et si, vont s’en sortir Matias, le chauffeur du taxi de nuit, un veuf propriétaire de 2 petits chiens, ou Fatma la superbe prostituée noire, émigrée de Sierra Leone, régulièrement tabassée par son proxénète, ou Cerveau la très vieille savante alcoolique suspendue tête en bas au dessus d’un pont par une bande de voyous, ou encore Daniel, le docteur un peu raté, qui s’offre des rêves érotiques sur Internet.

Les chemins de ces personnages se croiseront, parfois brutalement, dans un bar, un bordel, un hôpital, un domicile, ou un hôtel mais leurs destins respectifs finiront enfin par leur sourire : hasard ou nécessité d’une fin de roman heureuse ?

Toujours est-il que le titre de l’ouvrage est absolument sans rapport aucun avec le sujet, à moins que l’auteure, en terminant positivement son œuvre, ait voulu donner le coup d’envoi d’une loi des séries, celle des cercles vertueux, dans le droit fil des recherches du biologiste Paul Kammerer, cité dans l’ouvrage, et adepte des coïncidences en séries !