Tout peut sembler plus grand, plus fou et plus vivant quand on n’a que 9 ans. Et justement Pagnol nous dit ces heures folles, son amour pour un sol, ses vives émotions et son admiration, quasi une passion, pour son héros de père, sa lutte solitaire dans ces terres solaires parmi les vives ronces, les sangliers qui foncent, les frayeurs des Bellons. Mais c’est surtout la joie, les délicieux émois qui l’ont pris tant de fois. Sur un air de vacances au pays de Provence, les chemins de l’enfance en 1904, le plaisir de s’ébattre, d’aider et de rabattre, de se sentir enfin devenir plus que moins, homme parmi les siens, tout cela se retrouve, se ressent et s’éprouve, qu’on l’approuve ou réprouve, dans l’autobiographie que Marcel Pagnol fit durant sa fin de vie.

Les autobiographies, récits vrais et vraies vies, ne m’inspirent qu’ennui. Joli bois de mémoire qui se creuse au vouloir et se livre sans fard, ces tunnels de saperde, que j’y souffre ou m’y perde, qu’y puis-je ? ça m’emmerde ! J’aime le livre-oignon : couches, contrefaçon que l’on gratte à foison pour voir dans ses dessous, au fond de ses remous ce qu’il a de plus mou, ce qu’il a de plus vrai ! Mais ce qui n’est que vrai, ça se lit de plain-pied et c’est sans intérêt. Quand je l’ai refermé, je me dis juste : « OK ! ».
Écrit correctement avec un style blanc et un peu de pigments, La Gloire de mon père m’a charmé par ses airs autant que ses confrères … J’avoue qu’il est dedans des moments amusants tout autant qu’instruisants, mais c’est plus fort que moi, je m’ennuie chaque fois face à ce genre-là.
Mais ce qui m’a le plus dans ces pages déplu, c’est qu’il élève aux nues un loisir que j’abhorre : la chasse et ses consorts, sport des semeurs de mort. Et ce Paul qui martèle des « grâce ! » pour l’oiselle m’émeut plus que Marcel.
Par contre, je l’avoue, l’amour que Pagnol voue, voir comme il se dévoue à sa chère famille qu’il évoque et habille de tendresses qui brillent est pour le moins touchant, et l’on se prend un temps à en être un parent.

Froidmont - Laon - 33 ans - 19 novembre 2023

Ce livre des Souvenirs d'enfance de Pagnol est un pur moment d'évasion dans une Provence parfumée par le thym et le romarin ainsi que par le chant des cigales. Le lecteur se perd avec Marcel dans le vallon de la bastide en s'enivrant écoutant les bruits, le silence puis il suit la petite famille Joseph, l'Oncle Jules, Augustine, le petit Paul qui sont tous des personnages certes un peu simples mais terriblement attachants. J'ai eu l'impression de redevenir un petit enfant en lisant ce livre et je me suis reconnu dans le personnage de Marcel émerveillé par les collines qui commence à découvrir la vie d'adulte. Je me voyais moi enfant en vacances dans le sud jouant comme Marcel joue avec Paul. C'est une belle prouesse de l'auteur qui réussit à retranscrire cette ambiance qui n'existe plus vraiment aujourd'hui en Provence. Les charrettes, le départ à la chasse. Les hommes réaliseront un jour qu'il est nécessaire de revenir à des valeurs qui ont un peu disparu aujourd'hui dans notre société telles que l'amitié, la fraternité, l'entraide, la générosité. Toutes ces valeurs font que ce petit livre est un livre humain qui nous transporte dans cette famille avec nostalgie. Finalement ce récit fait aimer la simplicité de la vie et des relations humaines. Ce voyage nostalgique se termine malheureusement alors que Marcel danse sous le soleil fier de son père et le lecteur ressent un petit resserrement au fond du coeur.
A lire pour se sentir plus humain.

Kian996 - - 28 ans - 12 février 2013

Ce livre est un peu décevant, je m'attendais à mieux, je trouve aussi que M. Pagnol s'attarde beaucoup trop sur les détails lorsqu'il se perd dans la forêt. Pour les fans de la nature, je trouve cela super, la description du paysage, l'odeur des lavandes...

Lucasbook - - 25 ans - 2 novembre 2012

Qu'il est bon de se plonger dans le petit monde de Marcel Pagnol avec les motifs de la Provence que l'on peut imaginer. On suit avec plaisir Joseph son père, Augustine sa mère, l'oncle Jules personnage haut en couleur. L'accent est chantant, les paysages apaisants, la rencontre au parc Borely entre l'oncle Jules et la tante ne manque pas d'originalité, les parties de chasse qui font et défont la gloire des hommes font partie des occupations de ces personnages ...

Le roman est simple, mais touchant. La famille de Marcel est presque idyllique. Le plaisir naît de faits simples, certaines valeurs sont encore respectées et l'humour omniprésent rend ces êtres attachants. Lili des Bellons, Marcel, l'oncle deviennent des personnages emblématiques qui résument l'esprit provençal et un temps révolu ...

Un classique.

Pucksimberg - Toulon - 44 ans - 9 octobre 2012

Je viens de relire, une trentaine d'années après ma première lecture, "La gloire de mon père".

A la plongée dans le monde tendre et cocasse des souvenirs de Marcel Pagnol s'est ajouté le retour au souvenir de ma propre enfance au moment où je lisais ce chef d'oeuvre...

Le livre lui-même m'a semblé encore meilleur que dans mon souvenir (je n'avais sûrement pas perçu toute la discrète ironie lors de ma première lecture).

Le style de Pagnol, sous une apparence de grande simplicité, est très poétique et riche.

Un vrai régal...

JEANLEBLEU - Orange - 56 ans - 3 janvier 2012

Que dire de plus que les critiques précédentes, voilà un beau roman autobiographique que nous livre le célèbre Marcel Pagnol, touchant, très agréable à lire, magnifiquement narré, un délice pour tout les amoureux de la provence avec ses cigales, ses pinèdes, son thym et ses bartavelles.
La vie du jeune Marcel Pagnol, sa famille, notamment le personnage haut en couleur de l'oncle Jules avec son accent roulant les "r", son petit frère Paul, l'expression de ses sentiments pour ses proches,pour sa mère entre autres et cette figure paternelle qu'il idolâtre presque, ainsi que sa découverte des Bellons, font de ce roman un livre touchant, un véritable hymne à l'amour de la provence, de cette terre et de ses hommes.
Un délice.

Sundernono - Nice - 41 ans - 25 juillet 2011

Quand on ouvre son livre, on est transporté avec lui, Pagnol, dans ses collines, au vent du Midi, dans les senteurs provençales.
Est-ce que je préfère ce qu'il évoque
ou ses petites phrases ciselées, pures, comme on n'a plus l'habitude d'en lire ?

"Telle est la vie des hommes : quelques joies, très vite effacées par d'inoubliables chagrins". -in "Le château de ma mère".

Une amie à qui je citais cette phrase la trouvait terriblement pessimiste. Je lui trouve juste une tonalité réaliste, et elle est tellement bien écrite. Je ne retiens jamais rien de ce que je lis. Celle-ci est gravée. Une pureté.

MadameMim - - 57 ans - 30 octobre 2010

Que dire de plus ? les précédentes critiques sonnent justes et je les partage presque toutes .
Pagnol nous fait partager des sons , des odeurs , des paysages et des goûts .
Il ne cache pas son amour pour la Provence et une admiration sans faille pour sa famille .( un papa haut en couleur )

C'est un classique qu'il faut avoir lu !

Frunny - PARIS - 59 ans - 17 juillet 2010

Moi j'ai un attachement spécial pour ces bouquins. Cette saga est géniale. J'ai vu les films avec ma maman quand j'étais petite, je m'en rappelle encore et j'ai relu les deux premiers livres "La gloire de mon père" et "Le château de ma mère" et c'est du grand art pour moi. Des livres légers qui vous transportent et moi personnellement me ramènent dans mon enfance. Et ça, ça fait un bien fou. Merci Monsieur Pagnol pour ces magnifiques souvenirs!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Lalie2548 - - 39 ans - 20 avril 2010

J'ai relu récemment ce livre par hasard, je me souvenais d'avoir adoré la trilogie.
Ce qui me frappe en lisant les critiques c'est l'accent mis sur la nostalgie alors que moi j'ai ri du début à la fin.
Dans mon souvenir c'est le dernier qui est plus mélancolique.
Une autre chose m'a frappé c'est la similitude d'humour avec "le petit Nicolas" .
Dans les deux cas on voit le monde déformé par les yeux d'un enfant.
D'après les dates, assez proches, c'est Pagnol qui aurait influencé Goscinny.

Barazu - - 61 ans - 17 mars 2010

La gloire de mon père et le château de ma mère comptent parmi les romans qu'on prend plaisir à relire régulièrement, pour se ressourcer.
Il y a cette famille qui est un peu celle de tout le monde, les grandes vacances, le tonton gouailleur, le bon copain et le petit frère, l'amour de la mère, le respect du père, la Provence... et cette nostalgie, cette mélancolie d'une vieille personne qui se souvient de sa jeunesse et de ceux qu'elle a tant aimé et que la mort a fauchés. Ce contraste entre l'innocence de l'enfance et la violence de la vie en fait un roman universel qui convient autant aux adultes qu'aux enfants.
Ces deux romans sont aussi le reflet d'une époque : celle d'une IIIème République fraternelle et laïque triomphante qui découvre l'éducation pour tous et le progrès matériel... avec malheureusement la suite terrible et sauvage que l'on connait.
Le style est délicieux, chaque phrase est finement ciselée comme une chanson de Pierre Perret...
A lire et à relire !

Fabrice - - 39 ans - 22 novembre 2009

C'est une histoire au coeur de la Provence avec des personnages attachants. L'histoire n'a rien de rocambolesque mais elle nous permet de nous évader dans les garrigues avec le petit Marcel... Je dirais simplement que ce livre est à lire sur un transat avec un bon cocktail sans alcool bien sûr...

Angelnannou - petit quevilly - 44 ans - 20 octobre 2009

Une écriture fluide et très simple dans ces mémoires de Pagnol rend la lecture très aisée et rapide. Par ailleurs, Pagnol arrive vraiment à nous transporter en Provence, on a l'impression d'y être. Les anecdotes sont parfois émouvantes, souvent amusantes. J'ai vraiment adoré lire ce tome, ainsi que les 3 suivants.

PA57 - - 41 ans - 24 septembre 2009

J'ai lu ce livre par obligation en CM2 et je l'avais bien apprécié.
Je n'ai rien d'autre à dire...

Alex13 - Istres - 28 ans - 28 juin 2009

Voilà bien un livre fantastique où se disputent nostalgie et poésie. J'ai eu le coeur fendu de nombreuses fois, avec bien souvent une forte envie de rire mêlée d'un sanglot.
Se dire que cette époque est révolue, que de tels hommes ne sont plus est un déchirement.
J'ai du lire dix fois ce livre et les trois autres aussi qui constituent la suite de l'enfance de Marcel Pagnol, et à chaque fois j'ai retrouvé la fraicheur éternelle, l'humour léger, et la candeur juste nécessaire qui réveille en moi l'enfant que j'étais.
A lire, relire, et relire encore jusqu'à la fin des temps.

Rock30 - Nimes - 61 ans - 18 mai 2009

Pour moi enfant du Nord, après la lecture de la gloire de mon père,Aubagne représentait la moitié sud de la France!Avec les cigales, les courses dans les chemins couverts de poussière, des cailloux qui coupent la soif et des bartavelles vivant au Soleil, futurs trophées de chasse!

L'écriture de Pagnol est inséparable de la garrigue, il nous donne une image de paradis du sud...

Smokey - Zone 51, Lille - 38 ans - 15 août 2008

C'est un livre captivant et rempli d'émotion et d'amour de famille mais aussi d'amitié dans la belle province et de toutes ces descriptions d'Aubagne qu'on a envie de visiter après avoir lu ce livre !

Shakespeare11 - - 43 ans - 19 avril 2008

Bien que les livres classiques ne soient pas du tout mon style, j'ai beaucoup aimé ce livre de Pagnol. C'est d'ailleurs un des seuls livres de ce style que j'ai lu de mon plein gré et non pas pour le collège. Je ne me souviens pas de tout les détails mais ce que je peux dire, c'est que je vais le relire tôt ou tard ! La plus grande qualité de ce livre ? > Il nous entraîne, nous donne envie de le lire et de le relire sans fin, et, en le lisant, on se croirait déjà en Provence !! Livre entraînant que je conseille au plus grand nombre !

Clemclemi - - 31 ans - 10 janvier 2008

Ces souvenirs sont hauts en couleur dans les deux sens du terme. C'est un moyen de découvrir ou se remémorer une région très belle et, surtout, de découvrir une enfance truffée de souvenirs truculents, aussi souvents naîfs qu'assez drôles. On se prend au jeu et on se laisse guider par la main dans cette promenade tant géographique que temporelle, car c'est le début d'une saga autobiographique.
Les parents sont tendres, l'oncle truculent, le maître-chien finalement sympathique.
Les histoires sentimentales sont joliment racontées, tout en candeur, telle que le peut le regard et la plume d'un enfant, le narrateur, qui n'est autre que l'auteur, jeune.

Le film de 1990 était bon : il retranscrit bien l'ambiance.

Un bon souvenir de sixième.

Veneziano - Paris - 46 ans - 14 janvier 2006

Raconter des souvenirs de jeunesse, voilà une chose à laquelle certains auteurs se sont adonnés. Certains avec brio, comme M. Pagnol. D'autres, y ont moins réussi, car le style n'y était pas. Mais Pagnol en a un de style.
A l'accoutumée, des souvenirs comme cela, cela ne me passionne guère, mais grâce à ce style, je lis tout juste à la fin. Sans modération, bien sûr ! J'en profite aussi pour dire que j'ai également lu le château de ma mère, second tome, qui, je trouve, est aussi bien écrit.

Bravo Monsieur Pagnol !

Carlus - - 32 ans - 29 juin 2005

Pagnol nous raconte ses histoires de jeunesse. Dans un style fleurant bon le thym, les jeux d'enfants, un style d'une grande qualité, une merveille, un très beau style. Il nous parle de ses bêtises, de ses copains, de la gloire de son père quand il a chassé la bartavelle... Avec, tout de même, un mélancolie sous-jacente au roman, celle du Marcel âgé racontant ses mémoires, nostalgique, blasé par la vie, et qui connaît quelque chose que le Marcel gamin ne peut pas savoir : la suite. Lili, mort à la guerre de 14, etc.... Donc, ce roman est sympa mais tout de même, il y a une superbe opposition entre la légèreté du gamin qui vit les aventures, et la gravité de Pagnol écrivant ses Mémoires. Avec en toile de fond une Provence superbe, et Pagnol (comme Süskind plus tard) parvient à nous faire sentir l'ai revigorant des collines, l'odeur de thym, de garrigue, de lavande. Un des plus beaux livres que l'on ait écrit sur l'enfance... Marcel Pagnol est un très grand auteur injustement méprisé car ses romans sont à première vue agréables, et ne jouissant pas de très bonne réputation car jugé souvent trop populaire, trop "pour enfants".
Une merveille !

Le petit K.V.Q. - Paris - 31 ans - 10 janvier 2005

Eh bien voici un livre que j'ai lu quand j'avais 9 ans, alors cela remonte me direz-vous mais je pense qu'il m'a marqué pour longtemps .... On entend les cigales chanter au fil des pages, on sent toutes les odeurs de cette Provence tant aimée par le Petit Marcel. On découvre aussi une région au début du siècle dernier avec sa vie et sa société entre ses luttes anticléricales et les expéditions que sont un départ pour trois jours à 25 kilomètres ..... Bon voyage au coeur de cette belle Provence aux senteurs de thym et aux sons des cigales dans ces "chères collines" !

Ondatra - Tours - 43 ans - 30 décembre 2002

Je ne puis que me rendre à l'avis de tous et clamer moi aussi la passion que j'ai eu pour Pagnol lorsque j'avais 15 ans. C'était il y a longtemps déjà, mais je me souviens encore des accents si chantant de ce midi où le soleil luit au moins autant dans les cieux que dans les coeurs...
A lire, à relire, à rerelire... et cela tant qu'un sourire, qu'une joie simple ou qu'une saine émotion feront de nous des êtres humains axés sur la vie...

Pendragon - Liernu - 54 ans - 5 août 2002

Un souvenir inoubliable que ce premier volume des "souvenirs d'enfance". Un livre à lire et à relire, à déguster, à dévorer. Toute la saveur de l'enfance, toutes les senteurs de la Provence. Pas un mot de trop. Le rire et la nostalgie. La tendresse et l'aventure. Relire Pagnol, c'est voyager - dans le temps et dans l'espace - vers la fraîcheur, vers la terre, vers les genoux écorchés, vers la lavande, vers les larmes. "Lire... vivre où mènent les mots"...

Lucien - - 69 ans - 1 août 2002

Je l'ai trouvé magnifique bien que la fin m'ait légèrement déçu. M.Pagnol s'attarde beaucoup trop sur les détails lorsqu'il se perd dans la forêt. A part ça je le conseille à qui veut découvrir la Garrigue.

Maxellhinya - Strasbourg - 37 ans - 4 juillet 2002