Le rire du cyclope
de Bernard Werber

critiqué par Luluganmo, le 15 novembre 2010
( - 42 ans)


La note:  étoiles
Un magnifique voyage au coeur des mystères du rire
Darius Wozniak, célèbre humoriste français, est retrouvé mort dans sa loge à l'Olympia, après une représentation. Il serait simplement "mort de rire". Toutefois, Lucrèce Nemrod, journaliste au Guetteur Moderne, va enquêter sur cette mort suspecte, accompagnée de son ami Isidore Katzenberg. Ils vont ensemble découvrir l'existence d'un coffret étrange renfermant "l'arme absolue" et plonger au coeur du grand mystère du rire.

Ce roman est totalement surprenant et passionnant; on reconnaît bien là le style de Bernard Werber, qui pour moi est l'un des meilleurs écrivains français. Toutefois, dans la première partie, il est difficile de garder le fil de l'histoire à cause de l'alternance entre l'intrigue, l'histoire de l'origine du rire et les courtes blagues. Ceci dit, les personnages principaux (Lucrèce et Isidore) sont terriblement attachants, l'intrigue est d'une grande originalité, bref ce roman est un régal, un vrai petit bijou. On passe un très très bon moment dès que ce livre est entre nos mains.
Trop long! 5 étoiles

J'aime beaucoup de romans de Bernard Werber et je trouve le duo Isidore/Lucrèce assez cocasse. Pourtant ici j'ai trouvé l'histoire tirée en longueur et de plus les blagues avant chaque nouveau chapitre, c'était lassant...
Dommage car l'idée de départ était très originale!

Palmyre - - 62 ans - 28 août 2015


Quelle blague... 1 étoiles

Peut-être le plus mauvais livre que j'ai lu... Incroyable, le premier Werber que je lis et ça sera le dernier, ce livre a été écrit avec les pieds et je ne comprends pas on peut publier ça... A part bien sûr avec un but commercial où l'éditeur se dit, "c'est naze mais y a écrit en gros B.Werber sur la couverture...". Je suis obligé de faire un gros SPOILER donc si vous voulez quand même tenter votre chance avec ce bouquin ne lisez pas la suite.

Donc on nous dit en quatrième de couverture, un truc du genre " un voyage jusqu'aux origines du rire blablabla...". Il n'en est rien ! Ce sont les origines du rire selon B.W et c'est quand même pas pareil, quand on voit ce qu'il fait de l'Histoire dans ce livre, en utilisant des événements marquants des siècles passés en y ajoutant une origine comique (exemple le gars dans un fourré qui devient la voix de Dieu pour Jeanne d'Arc...) limite l'appel du 18 juin aurait pu devenir une "private joke" entre De Gaulle et Churchill si on l'écoute.

Bref, dès la première page ça part mal, la personnalité préférée des français est un gars borgne (pourquoi pas) tout de rose vêtu, qui tous les soirs raconte des blagues carambar (sans déconner c'est du niveau carambar bordel !) devant un public pété de rire.

Vous je sais pas mais un gars qui répète en boucle des blagues pourries, au bout d'un moment ne me fait plus rire. B.W dans ses remerciement cite Gustave Parking, j'aurais aimé retrouver du Gustave Parking dans ce livre.

Donc Darius le clown carambar meurt de rire dans sa loge à côté d'un coffret écrit "BQT" (il faut pas plus de 30 pages pour deviner "Blague Qui Tue" mais la révélation arrive après 400 pages de grand n'importe quoi.)

Non, en fait je vais faire un résumé super rapide, on mesure mieux la teneur du bouquin comme ça !

Lucrèce et Isidore (rien que les noms me gonflent) enquêtent sur une blague qui tue les gens et tombent sur des comiques qui s'entretuent toutes les semaines à coup de blagues bidons, pour finir par infiltrer une société secrète du rire, pour au final recroiser la tortionnaire lesbienne de Lucrèce de l'orphelinat et faire un duel... de blagues... La blague qui tue bien sûr n'existe pas... et ce blaireau d'Isidore retourne faire "plouf" avec ses dauphins dans son château d'eau (c'est sûr ils sont mieux que dans la nature...). Comble les personnages se connaissent depuis longtemps, ont eu des relations intimes mais ils se vouvoient (insupportable).

Au passage, le rite de la société secrète consiste donc à faire un duel, où le moins drôle des deux meurt. Sachez-le Charlie Chaplin, Groucho Marx et Pierre Dac sont des assassins selon B.W (fallait oser). Sinon en tout et pour tout il doit y avoir une bonne cinquantaine de morts à coup de fusil mitrailleur ou de 9mm entre les raids du clown dans les sous-sols de la société secrète et les décès dus aux duels, et la police s'en cogne complètement, d'ailleurs les familles et les collègues de travail de tous ces braves gens ne s'inquiètent en rien de leur disparition... Tout le monde s'en tape, le meilleur comique du monde raconte juste des blagues pourries (merci pour ceux qui se cassent la tête à écrire des "vrais" sketch !), les comiques sont des assassins en puissance, bref c'est vraiment un très mauvais livre.

Je ne comprends pas les critiques élogieuses, y a rien à garder dans ce livre, B.W m'a escroqué une dizaine d'Euros. Il ne m'aura plus.

Lowick - - 41 ans - 22 février 2013


du Werber sans grande surprise 4 étoiles

J'ai délaissé cet auteur après les sagas des fourmis et du mystère des dieux car le style trop répétitif m'étais devenu lassant.
Ici on reprend ses protagonistes fétiches pour résoudre un meurtre original. Le rythme est présent et la trame, même cousue de fil blanc reste crédible si ce n'est les concours de PRAUB complétement fantaisistes et ridicules. Le teasing de fin de chapitre est efficace et nous incite à enchainer les pages...
Pour les bémols , et bien là aussi c'est du Werber classique avec notamment un recours trop facile à l'auto promotion (cf l'arbre des possibles d'Isidore) et l'auto congratulation. Attention aussi aux raccourcis historiques parfois dangereux souvent utilisés pour étayer la thèse défendue par l'auteur. Vulgarisation scientifique de rime souvent pas avec véracité historique chez Bernard Werber!

Seb - - 47 ans - 29 novembre 2012


Je le savais: pas d'engoument, mais un bilan positif! 6 étoiles

Jamais rien lu de Bernard Weber, malgré sa popularité. A cause de cela ? Ce premier livre, j’ai eu du mal à le lâcher, malgré son absence de style, son écriture de polar, ses effets James Bond et nombre d’invraisemblances. Il y a une quête du Graal, un coffret mystérieux aux pouvoirs étonnants, une société secrète, … une tradition romanesque délassante. Mais rien de quoi vraiment émouvoir.

En revanche, j’ai beaucoup appris sur l’histoire et les mécanismes du rire, de la comédie, de l’humour. On a envie de vérifier pas à pas la véracité de toutes ces recherches sur le rire, mais on n’a pas le temps à cause de la lecture-cinéma qui ne nous lâche pas. On s’arrête sur des citations et on n’a pas envie de rendre le livre à la bibliothèque, ne fût ce que pour conserver une trace des blagues que l’on raconte depuis des années et que l’on oublie aussitôt. On visite toutes les formules de plaisanteries, facéties, bouffonneries et autres clowneries. La critique des grands jeux de défi télévisés est sous-jacente, ces lieux féroces où on tue l’autre sans scrupules, ces lieux où le maillon faible est instantanément vaporisé dans l’atmosphère! La critique du monde des médias remplie sans doute de fiel autobiographique. Qu’importe, cela ne fait pas de mal, la guerre contre la langue de bois.

Revenons au rire. « Le rire c’est « le propre » de l’homme », sa partie lumineuse et divine. Le « sale » est immortel : la violence, la jalousie, l’envie, la corruption, l’arrogance habitent l’homme tout autant. L’amour et son absence sont décortiqués avec esprit. La recherche de la bonne distance est donc essentielle et l’humour, potion magique, donne justement la bonne distance. Le rire ne peut que faire progresser l’humanité, s’il n’est pas une arme sans pitié, car alors, c’est sûr, le rire tue!

Deashelle - Tervuren - 15 ans - 14 février 2011


On ne change pas une recette qui rapporte (attention spoilers) 2 étoiles

On ne peut pas reprocher à Bernard Werber de ne pas être constant dans la méthode. Fidèle à sa stratégie de grande distribution le Rire du Cyclope est une fois de plus un opus vidé de toutes fioritures stylistiques.

Si on on occulte ce parti pris, c'est aussi une belle escroquerie littéraire. "Attention les amis, je vais vous révéler un grand secret mais lisez d'abord mon livre! Au final maintenant que j'ai votre argent et que vous avez bien tout lu, finalement le grand secret c'est.....ha ha j'vous ai bien eu hein ? j'suis trop génial!"

Bref c'est assez consternant surtout qu'en gros l'histoire ressemble à un douteux mélange d'une enquête de Mickey et Dingo et de mises en scène macabres grand guignolesques. Qui peut sérieusement croire que le plus célèbre humoriste de France se livre à des assassinats rituels devant 400 personnes sans que personne à part Lucrèce ( femme rousse fantasme de l'auteur) et Isidore ( là c'est juste un pseudo mais il pourrait s'appeller Bernard) ne songe à enquêter??

Comme d'habitude sérieux problème de crédibilité du récit, sans compter l'auto-promotion, les jeux de mots dignes de Placide et Muzo ("Guetteur Moderne" ou Nouvel Observateur ou un certain BW a été journaliste scientifique?) et les noms de héros grotesques ( ras le bol des Isidore, Raoul et autre Freddy! A quand "Jean René Saussiflard et l'ultime révélation cosmique?! sans blague ).

En gros un travail paresseux vendu comme une oeuvre de génie censée "faire réfléchir" sur les origines de l'humour... si il le dit.....

Snake - - 41 ans - 3 février 2011