Lucky Boy
de Walter Mosley

critiqué par Aaro-Benjamin G., le 10 novembre 2010
(Montréal - 55 ans)


La note:  étoiles
Dissemblables
Mosley est un écrivain prolifique de fiction populaire, particulièrement des romans noirs et un peu de science-fiction. Ici, il fait la chronique de deux garçons, l’un noir l’autre blanc, qui deviennent ‘frères’ suite à la rencontre de leur parent respectif, chacun éprouvé par un drame.

Après quelques années de stabilité, la tragédie frappe et les enfants sont séparés. Le roman suit alors leurs parcours différents. Timmy, le petit noir chétif s’adonne au vagabondage et est entraîné malgré lui dans la criminalité. Quant à Éric, le blanc, il bénéficie des privilèges d’être fils de docteur, poursuit une carrière au tennis, se fait une copine bizarre, étudie, sans pour autant trouver le bonheur.

Mosley est avant tout un raconteur. Le nombre de revirements de son récit est étourdissant! Toutefois, il n’évite pas le piège du mélodramatique. L’accumulation des malchances fait penser aux téléfilms de faits vécus qui cherchent à nous tirer les larmes. Curieusement, le livre comporte également des scènes carrément pornographiques!?

Ce décalage dans le ton fait en sorte que le genre du livre n’est pas clair. De même, il est difficile de dire qu’est-ce que l’on doit retirer de cette histoire puisque Mosley ne semble pas spécifiquement vouloir clamer que les différences raciales et de classe influencent le destin.

Des aventures rocambolesques accrocheuses mais dont la portée ne va pas vraiment plus loin que le simple divertissement.