La fille de son père
de Anne Berest

critiqué par Poki, le 3 novembre 2010
( - 49 ans)


La note:  étoiles
Premier roman...une réussite!
La voilà la bonne surprise de la rentrée littéraire! En voilà un très bon premier roman! Un roman comme je les aime...qui commence par la fin, qui prend forme au fur et à mesure de la lecture, et nous donne envie de dévorer ce livre et puis de le relire...c'est l'envie que j'ai eu une fois ce roman terminé.

Au cours du premier chapitre, nous assistons à l'enterrement du père de l'héroïne, l'ambiance est alors posée: plombée et mystérieuse...Nous découvrons ensuite les 3 soeurs qui sont invitées à un diner d'anniversaire chez leur père justement...Au cours de ce diner où l'ambiance est lourde et les rancoeurs bien présentes, un secret de famille est révélé et c'est une bombe qui tombe sur l'une des soeurs mais qui aura des conséquences sur toute la famille...et c'est rien de la dire!!

J'ai beaucoup aimé ce roman qui se lit d'une traite et qui nous laisse pantois, la fin est vraiment surprenante et vraiment inattendue!! L'écriture est simple, acérée, efficace et sans détour, pas de longues descriptions et pourtant l'ambiance et le décor sont plantés et nous ressentons le mal aise qui est palpable.

Je vous invite à découvrir Anne Berest, jeune romancière française et son tout premier roman. Vivement le prochain!!

http://labibliothequedepoki.blogspot.com/
J'ai pas accroché, pas compris probablement 5 étoiles

Niveau écriture, j'ai plutôt aimé. Le style est assez simple, mais très agréable à lire. Le roman est court et se lit très vite.
Niveau histoire, bof bof, j'avais compris la fin depuis le début et je n'ai absolument pas compris le message qu'a voulu faire passer l'auteure.
Je ne peux pas dire que j'ai détesté, mais je reste sur ma faim.

PA57 - - 41 ans - 17 octobre 2013


Mauvaises nouvelles 4 étoiles

Trois sœurs orphelines de mère se retrouvent pour l'anniversaire de l'ainée chez le père et la belle-mère. Arrivant manifestement en pleine scène de ménage, la fin du repas est un peu agitée et Catherine, la belle-mère excédée "vide son sac" avant de claquer la porte.
Personne ne réagit à un petite phrase pourtant lourde de sens révélant un secret de famille. Le ver est dans le fruit.
"La vérité est une mèche lente."

Le drame familial atteindra son apogée lors d'un réveillon de Noël. L'aînée, Irène, femme dominatrice n'admet pas le futur mariage d'Albert, celui qu'elle ne considère plus comme son père, Charlie la petite dernière essayant de se construire des souvenirs de sa maman qu'elle a peu connue , pendant que la cadette, la narratrice, laisse les événements la porter.
On a l'impression que les grands événements de sa vie, sa relation amoureuse épisodique, les deuils glissent sur elle, la laissant spectatrice indifférente.
Les seuls moments importants à ses yeux étant les quelques rares moments permettant aux trois sœurs de resserrer leurs liens même si cela est fait au détriment cruel d'autres personnes.

Je pense que c'est l'une des raisons qui fait que je n'ai pas beaucoup aimé ce livre. Les héroïnes ne sont pas très sympathiques L'ainée tyrannique et égoïste, la seconde observatrice, passive, la troisième tenant son rôle de petite dernière. (Je suis moi même l'ainée de trois filles... ;-))

Je ne sais pas exactement pourquoi j'ai pensé à Annie Ernaux. Sûrement à cause du ton, de l'écriture ; sèche, quelquefois froide. Une façon de raconter les relations familiales assez distante.
Mais ce que je reproche le plus à ce roman, c'est son articulation autour de grandes scènes spectaculaires ; peu de place est faite à ce qui permet d'y arriver, à l'évolution des choses, des sentiments ; et les pages finales sont une véritable frustration.

Marvic - Normandie - 65 ans - 10 juillet 2013


trois soeurs... 5 étoiles

Anne Berest est sans doute une romancière prometteuse, car son roman laisse entrevoir de très bonnes choses. Autour de cette histoire familiale où les non-dits et les secrets pointent le bout de leur nez pendant les repas de famille, on découvre plusieurs portraits de femme et leurs relations aux hommes, qu’ils soient pères ou amants, relations jamais simples et jamais apaisées.
A travers les souvenirs d’une mère disparue trop tôt, les trois sœurs cherchent à se construire et montrent leur fragilité de femme face à la vie.
Le style souffre cependant d’un pathos chronique qui rend la lecture un peu déprimante.

Fanou03 - * - 48 ans - 13 mars 2011