De Cape et de Crocs, tome 4 : Le Mystère de l'île étrange
de Alain Ayroles (Scénario), Jean-Luc Masbou (Dessin)

critiqué par Voie Lactée, le 5 mars 2002
(Annecy - 62 ans)


La note:  étoiles
C'est une farce ! Mais les planches ne sont pas pourries.
Nos deux compères, le renard (français), Armand Raynal de Maupertuis et le loup (espagnol), Don Lope de Villalobos y Sangrin, (voir Tomes 1, 2 et 3) sortent de la marmite pour explorer l’île et ses mystères et il y en a : crustacés géants, chemin pédestre menant au trésor, temple lunaire, mécanisme savant et enfin, coup de théâtre !… quelqu’un leur a fait une farce et ils devront y participer sur les planches.
Le final est grandiose et je ne peux m'empêcher de penser que la farce est sur les planches et sur les planches (non ! Il n’y a pas de répétitions), d'autant qu'il faut vraiment tourner toutes les pages pour finir l’ouvrage, au point que j’ai failli attaquer la couverture pour voir s'il n’y avait pas encore des dessins derrière.
Au quatrième tome, repu et rempli de regrets sur le temps qu'il va falloir attendre pour le cinquième tome, je ne peux que le dire et le confirmer : pour moi, cette BD est une grande réussite.
Comme dans les trois tomes précédents, les dialogues extraordinaires et les mimiques animalières et humaines sont toujours dessinées avec brio. (C'est la quatrième fois que je le dis. Heureusement qu’il y a le copier coller).
Les dessins sont très plaisants et ils soutiennent toujours bien par leurs détails les rebondissements de l'histoire et la narration. (idem).
D’ailleurs, à propos de perroquet, ne manquez pas l’humour des planches avec lesdits volatiles, c’est à s’en coincer le bec.
J’ai de nouveau terriblement les crocs après ce quatrième tome, mais j'ai une critique sur celui-ci : ils auraient pu joindre le cure-dent pour permettre d’attendre le cinquième.
Une BD qui a du chien 10 étoiles

Splendide quatrième tome, on reste plongés dans les méandres de l’Île au Trésor de Stevenson, avec une savante mesure du baron de Münchhausen et de sa terrifiante baleine. L’intrigue se fait ici particulièrement inventive et vient couronner trois tomes d’enquête et de pirouettes scénaristiques.
Ayroles nous gratifie de moments jubilatoires, notamment cette formidable scène de comedia della’arte, aussi impromptue que bien amenée. Le dessin se fait très beau sur certaines planches, et les couleurs étincèlent de cohérence et de beauté. Le clou du spectacle semble-t-il.

Belial - Anvers - 45 ans - 9 mai 2006