L'Ange de Marseille
de Cyril Carau

critiqué par Fellenzo, le 21 octobre 2010
( - 51 ans)


La note:  étoiles
Un policier avec l'accent et le soleil du midi
Dans ce roman policier vous trouverez tous les ingrédients du polar régionaliste : le parler, les expressions locales, les descriptions de lieux typiques, les références socioculturelles du coin, mais aussi une intrigue policière solide, intéressante, avec des rebondissements, des fausses pistes, des moments amusants et d’autres plus tendus.

Le livre débute par un glossaire des expressions marseillaises ou provençales et c’est le sourire aux lèvres qu’on entame l’histoire de ces deux acolytes, tenanciers de bar et quinquagénaires. Ils croulent sous les ennuis financiers et judiciaires, cherchent à prendre leur revanche, mais trouvent quand même le temps de rire, de se mettre en colère, de draguer, de se lancer dans des combines incroyables et de boire.

C’est ce qui m’a le plus plu, je crois, dans ce livre, c’est l’impression d’être assis en terrasse sur le vieux port de Marseille, à écouter une bonne histoire avec l’accent, sans pour autant que ça confine au déballage de clichés, à l’avalanche d’idées ou de mots qu’un non-initié ne saurait comprendre. L’intrigue est intéressante, ni trop simple, ni trop complexe, vivante, cohérente, elle s’avance sous la forme de courts chapitres façon tranche de vie. Le style est vraiment posé, des jeux de mots, des images parfois poétiques s’enchaînent et s’harmonisent comme par magie pour donner de l’épaisseur aux personnalités des personnages, aux situations, à ce qu’elles peuvent avoir de drôles ou de tragiques.

Au final c’est une lecture pleine d’émotions diverses que m’a offerte Cyril Carau. Ce fut vraiment une belle découverte que je conseillerais aux amateurs de polar en particulier ou à tous ceux qui aiment s’attacher à des personnages de roman.