Nestor Burma, tome 01 : Brouillard au pont de Tolbiac
de Léo Malet (Scénario), Jacques Tardi (Dessin)

critiqué par Blue Boy, le 18 octobre 2010
(Saint-Denis - - ans)


La note:  étoiles
Un brouillard qui submerge la lecture…
Dans le Paris hivernal des années 50, le détective Nestor Burma reçoit un étrange courrier signé d’un inconnu qui prétend le connaître, le prévenant d’un danger imminent guettant deux camarades qu’ils auraient eu en commun quelques années auparavant. Tandis qu’il se dirige vers l’hôpital d’où est parti le courrier, une jeune Gitane l’accoste, l’informant que l’auteur de la lettre vient de mourir…

Dans ce premier volume de la série des Nestor Burma en BD, on retrouve le célèbre détective enquêtant dans le XIIIème arrondissement. Un vrai plaisir de se plonger dans le Paris de cette époque, personnage principal de la plupart des ouvrages de l’auteur. Avec son trait inimitable et reconnaissable entre mille, Tardi sait restituer une atmosphère très proche des films policiers de cette époque, avec ses cafés enfumés (on croirait sentir l’odeur de Gauloises !), ses trottoirs mouillés, ses rues glauques et désertes, ses perspectives fantomatiques dans un Paris pas trop glamour… Le noir et blanc est ici plus qu’approprié…

Toutefois, autant j’ai apprécié le dessin et l’ambiance, autant la lecture m’a semblé poussive et fastidieuse. Un manque de rigueur dans le scénario ? Trop de personnages ? Trop de dialogues ? Etais-je trop fatigué ? Un peu de tout ça, sans doute. Tardi, qui s’est inspiré ici d’un roman de Léo Malet, n’a peut-être pas su correctement synthétiser les textes (d’une qualité littéraire certaine), qui ont parfois tendance à prendre le pas sur l’image en terme de volume. C’est dommage, mais fort heureusement, l’auteur a produit d’autres œuvres autrement plus marquantes…Certes, le polar n’est pas un genre que j’affectionne, donc je ne suis peut-être pas forcément objectif…
Burma est amoureux 7 étoiles

Première adaptation de Burma par Tardi. Burma revient dans le treizième arrondissement de sa jeunesse. Quartier avec ses petites misères qui collent à la godasse. Il va enquêter sur le meurtre d'un vieil idéaliste, mais aussi et surtout rencontrer une troublante gitane, Bélita Moralès, qui peine à sortir de son milieu et dont il va tomber éperdument amoureux. Tardi, comme à son habitude dans cette série, dépeint un Paris de cartes postales, en noir et blanc. Il restitue au mieux l'ambiance un peu glauque des abords du pont de Tolbiac. L'histoire, quant à elle, n'est pas la plus prenante de la série. Mais, cela reste un bon moment de lecture....

Nothingman - Marche-en- Famenne - 44 ans - 20 mars 2011