Toute l'histoire du monde : De la préhistoire à nos jours
de Jean-Claude Barreau, Guillaume Bigot

critiqué par Blue Boy, le 14 octobre 2010
(Saint-Denis - - ans)


La note: étoiles
Captivant mais pas assez objectif
Un ouvrage s’adressant principalement aux néophytes en matière d’Histoire (dont je fais partie), et qui plus est, un bon moyen d’accéder à un domaine pour tous ceux qui se sont ennuyés pendant les cours du lycée, qui veulent s’y intéresser à nouveau mais ne savent pas par quel bout commencer !

C’est assez passionnant, ça se lirait presque comme un roman d’aventure… Faire une synthèse de l’histoire de l’humanité en 400 pages pourrait paraître prétentieux, mais c’est aussi un vrai challenge que les auteurs sont parvenus à remplir malgré tout. Cela peut donner envie de lire d’autres ouvrages historiques sur des époques ou des civilisations données…Cela permet aussi de prendre du recul sur la situation actuelle troublée et d’enrichir sa propre analyse en matière de géopolitique internationale. A condition bien sûr de ne garder que les éléments objectifs et d’utiliser son esprit critique.

Car, et c’est bien là le défaut du livre, les auteurs n’ont pu s’empêcher, en rendant cet ouvrage ludique – parsemé d’anecdotes intéressantes certes- et accessible, de distiller leur vision pour le moins partiale des choses, en particulier vers la fin. Ça ne m’a pas gâché l’intérêt de la lecture, et la plupart des analyses sont plutôt pertinentes, mais il faut juste tenter de déceler certains commentaires ambigus et franco-centristes qui n’engagent que leurs auteurs (et qui du coup ont fait baisser ma note)

Un exemple : En évoquant la refus de Chirac de participer à la guerre en Irak, les auteurs utilisent une citation de Woody Allen (« Heureusement que la France existe ! ») pour se dresser sur leurs ergots bleus-blancs-rouges… ou alors sur le bonheur d’être Français : « Mais comment un jeune Français, issu de l’immigration, pourrait-il être « fier » d’un pays que les « bien-pensants » ne cessent de dénoncer comme attardé et moisi ? » (comme si le problème des banlieues avait été provoqué par les bien-pensants…)

Ce qui conduit à une autre question, qui existe depuis la création de cette discipline: l’Histoire peut-elle objective au même titre que la Science ?