Seuls, tome 4 : Les cairns rouges
de Fabien Vehlmann (Scénario), Bruno Gazzotti (Dessin)

critiqué par Lalie2548, le 11 octobre 2010
( - 38 ans)


La note:  étoiles
Ca, c'est une fin qui donne envie de lire la suite!
On retrouve nos amis qui sont à présent un peu plus nombreux grâce à leurs nouvelles rencontres faites dans le tome 3. Cependant, sont-ils tous inoffensifs? Le doute plane mais ne donne pas encore la réponse au lecteur.

Ils vont également retrouver le maître des couteaux qui les avait attaqués dans le deuxième tome. Cette fois-ci, c'est lui qui est blessé et recueilli par nos comparses mais il est sans la petite Lucie qui l'accompagnait. Toute la bande va donc partir à sa recherche et être en proie avec des singes loin d'être très sympathiques qui construisent des cairns un peu partout dans la ville.

A la fin, Dodji est en danger mais on ne sait pas qui l'attaque ni s'il s'en sort, suite au prochain tome... Suspense, suspense!!

J'adore cette série. Elle est très simple mais le graphisme est beau et les personnages ont beaucoup de courage. Ils sont tous d'un caractère bien différent et sont complémentaires.

Je conseille toujours cette série!! Je vais bientôt lire le cinquième tome qui sera la fin du premier cycle.
SAVEZ-VOUS CE QU'EST UN CAIRN ?... 4 étoiles

De retour en ville, nos cinq héros, Dodji, Leïla, Camille, Yvan et le petit Terry sont a présent accompagnés de quelques membres du "Clan du requin" qui les ont ralliés... Ensemble ils recherchent la carcasse de la voiture où les parents d’Yvan ont trouvé la mort. Ils veulent savoir ce qui s’est réellement passé au cours de la fameuse nuit où tous les adultes ont mystérieusement disparu.

Ils vivent maintenant au milieu d’une petite place de Fortville, dans une sorte de camp retranché, protégé par des palissades. D’autres enfants du « clan du requin », maintenant dissous les ont rejoints et vivent avec eux.

Un soir au milieu d’un feu de camp, ils sont interrompus par l’arrivée de « maître des couteaux » leur ancien ennemi. Gravement blessé, celui-ci vient leur demander leur aide. Lucie le bébé dont il s’occupait et qu’il protégeait a été enlevé…

Le petit clan décide coûte que coûte de récupérer la petite fille…

Les dessins de M. Bruno GAZZOTTI sont toujours égaux à eux-mêmes, directs, bons, sans fioritures, sans plus. Avec cette rondeur un peu particulière sans doute destinée à séduire les enfants, mais qui du coup, bien sûr rebute un peu les adultes. Encore une fois je reste à ignorer quel est le véritable cœur de cible de cette BD !...
Mention particulière aux dessins du petit Terry dont j’hésite à le comparer au « Petit Spirou » de TOME et JANRY ou alors à « Pirlouis » de Peyo. Les mises en page et les découpages par contre sont d’une facture on ne peut plus classiques. Un tel classicisme fait ici carrément bizarre en 2015 !…

Que dire de plus sur le scénario, que je n’ai déjà dit au cours des critiques des volumes précédents de cette même BD ? Tout d’abord les incroyables invraisemblances déjà présentes dans les tomes précédents continuent…
M. VEHLMANN, sincèrement, croyez-vous vraiment qu’une enfant de 12 ans soit capable de piloter une grue (Pg 34) ? Ou qu’une fillette de 8 ans est capable de panser un blessé et de déterminer la nature et la gravité de la blessure (Pg 13)? Passons aussi sur les incohérences, ainsi p. 12, si le camp est entouré de palissades comment le maître des couteaux est-il entré dans le camp de nos héros ?

La BD se lit vite et bien… si on arrive à la suivre et à la comprendre ! Disons le tout de suite, le scénario est sans aucun doute bon, il accroche bien le lecteur. Ici le « coup de génie » étant d’avoir fait revenir le personnage du « maître des couteaux » dans la BD !...
Le scénario fantastique en crescendo me rappelle ici la série « Lost» ("Les disparus" en VF), de J.J. ABRAMS ou encore « Les revenants » de Fabrice GOBERT, Il y a une tension permanente, qui tient le lecteur en haleine, et qui va en s’accroissant tout au long des épisodes de cette BD, on suppose qu’il va se passer quelque chose, on sent qu’il va se passer quelque chose, on sait qu’il va se passer quelque chose, mais on ne sait ni quoi, ni quand, cela aura lieu, et cela ne fait que renforcer l’intérêt de la BD !…

Mais, pour le reste, j’émets encore une fois les plus grands doutes sur cette BD. Notamment sur son positionnement "enfants", pourtant reconnu et revendiqué par ses auteurs !... Et complétement irresponsable selon moi!
La preuve la plus évidente en est le titre : « Les cairns rouges ». Connaissez-vous beaucoup des personnes qui savent ce qu’est un cairn ? Et mieux encore, beaucoup d’enfants ? Que dire aussi de la violence sous-jacente qui ne fait que s’accroître au fil des épisodes ?… Si elle était suggérée ou à peine visible dans les épisodes précédents, elle devient ici partie prenante de l’histoire, avec une fâcheuse tendance à utiliser la couleur rouge vif et notamment un meurtre brutal et violent par arme à feu, à la fin de cet épisode.

Septularisen - Luxembourg - 56 ans - 24 juin 2015