Leviatemps
de Maxime Chattam

critiqué par Bookivore, le 1 octobre 2010
(MENUCOURT - 42 ans)


La note:  étoiles
Le maître du temps...
"Le Maître Du Temps", tel devait être, à la base, le titre du nouveau roman de Maxime Chattam, sorti le 29 septembre dernier, et que je viens juste d'achever. Titre définitif assez bien trouvé, "Léviatemps", que je préfère au titre provisoire, qui faisait un peu téléphoné. "Léviatemps", riche de 443 pages en 54 chapitres (certains de ces chapitres sont d'ailleurs étonnament longs, mais j'y reviendrai), se passe dans le Paris de 1900, en pleine Exposition Culturelle (celle au cours de laquelle furent faits le Petit et le Grand Palais, ainsi que le Pont Alexandre-III).

Guy De Timée est un jeune écrivain qui a fui sa femme Joséphine pour vivre sa vie, et réside dans une maison close parisienne, le "Boudoir de Soi", où il a sympathisé avec la tenancière Julie et les pensionnaires, notamment Milaine et Faustine, avec qui il est vraiment devenu ami (sans connotations sexuelles : pour avoir le droit de continuer à résider dans le local au-dessus du bordel, il lui est interdit de coucher avec les filles). Il tente d'écrire un roman policier à la Conan Doyle, mais il peine vraiment à la tâche et n'est pas satisfait.
Un soir (une nuit, en fait), Milaine est retrouvée morte, à côté du bordel. Trouvée dans une position étrange (comme si elle faisait la roue), transpirant du sang, le blanc des yeux noir (l'iris aussi), elle semble avoir été tuée d'une manière vraiment étonnante. Guy et Faustine, aidés par Martial Perotti (un jeune flic), décident d'enquêter, et découvrent que d'autres prostituées, de milieux différents (l'une d'entre elles vient de la rue Monjol, un quartier hautement mal famé, vrai cloaque, no man's land), ont également été tuées, récemment, et de manières différentes. La police semble se foutre un peu royalement de ces meurtres. Pas Guy et Faustine (et Martial, qui aimait Milaine), pour qui la mort de Milaine est un déchirement. Ils vont bientôt plonger dans une affaire mêlant meurtres sordides et ésotérisme...

"Léviatemps" est un roman étonnant. Sans être le sommet de Chattam (honnêtement, il a fait mieux), ce roman, qui peine vraiment à démarrer (je vais faire peur aux CLiens Chattamophiles, mais qu'importe : les 100 premières pages sont assez longuettes. Oui : les 100 premières pages !) se poursuit ensuite avec passion, est vraiment réussi, mais son début est laborieux, malgré une peinture réussie du Paris 1900. Et une ambiance glauque très bien rendue. Parfois, on s'y croirait vraiment !
Chapitres parfois longs (15-20 pages), ce qui, comparé aux autres romans de Chattam qui, tous (sauf "Le 5ème Règne") possèdaient beaucoup de chapitres de 3-6 pages, est un changement de taille. "Léviatemps" reste cependant un page-turner de la plus belle eau, une réussite malgré une ou deux fausses notes (le début, encore et toujours...). Allez, dans l'ensemble, 4/5 me semble une note plus que correcte, car c'est franchement pas le moins bon roman que l'auteur nous ait offert jusqu'à présent (et qui est, pour moi, et malgré qu'il soit quand même très bon, "Le Sang Du Temps") !
Ennuyeux 4 étoiles

En 4e de couverture on nous aguiche avec l'Exposition universelle à Paris en 1900, mais ce n'est pas un roman historique, ni un thriller avec plein de rebondissements. C'est plus un policier historique. Le milieu de la prostitution et les crimes très gore font penser à Grangé, mais il ne se passe pas grand-chose. Les personnages féminins sont peu brossés. Il faut déjà atteindre une centaine de pages lues pour que l'Exposition universelle soit évoquée. Le dernier tiers m'est tombé des mains.

Sonic - - 40 ans - 22 juillet 2022


Bof. 5 étoiles

J'ai connu un Maxime Chattam bien plus inspiré, ce roman est un peu poussif et ne recèle aucune surprise.

Le portrait psychologique du tueur dressé par le trio "d'enquêteurs" est bien trop redondant, et paraît peu crédible à mesure qu'ils assemblent les indices relevés.

J'ai eu la fâcheuse impression de lire un récit plus "technique" sur le plan de sa conception, avec un peu de remplissage autour, plutôt qu'une véritable histoire, réfléchie et originale.

Très moyen, surtout en regard de ce qu'a déjà proposé l'auteur.

Ayor - - 52 ans - 18 septembre 2021


Tic-tac 7 étoiles

Pour ma part j'ai bien apprécié ce roman, j'ai beaucoup aimé la reconstitution de l'ambiance du Paris de la Belle époque ainsi que de l'Exposition Universelle de 1900 qui avait l'air assez impressionnante malgré l'exhibition de "sauvages". L'intrigue m'a également beaucoup plu, il y a bien quelques creux et passages un peu superflus mais dans l'ensemble j'ai été assez pris par l'histoire et je me suis attaché à Guy et Faustine. La fin est toutefois légèrement frustrante et aurait pu être un peu plus développée car certaines questions restent malheureusement sans réponse.

Je ne connaissais Maxime Chattam que de nom, c'était donc la première fois que je me lançais dans un de ses romans et pour un premier essai j'ai été plutôt convaincu. Malgré quelques petits défauts j'ai donc bien aimé cette histoire et j'ai passé un bon moment en compagnie de l'écrivain et de la courtisane.

Koolasuchus - Laon - 35 ans - 6 novembre 2019


Ambiance Paris Exposition Universelle de 1900 7 étoiles

Cette ambiance « Exposition Universelle de Paris », en 1900, est parfaitement maîtrisée pour servir de cadre à ce polar à la fois rétro (1900 … c’était loin) mais aussi annonciateur des progrès et des crimes qui vont être commis au cours de ce XXème siècle naissant. La personnalité des héros y est aussi pour beaucoup. Guy de Timée, l’écrivain qui a fui sa vie de Monsieur Tout le Monde et du même coup femme et enfant, a choisi de loger au « Boudoir de soi », maison close parisienne, mais reste très « vieille France » dans ses attitudes et ses raisonnements. Il s’est associé à Faustine, une des pensionnaires du « Boudoir de soi » et à Marcel Perotti, jeune policier débarquant à Paname et qui fréquentait assidûment au « Boudoir de soi » Milaine, l’amie de Faustine et Guy, Milaine retrouvée un beau matin sauvagement assassinée à la porte du bordel et dont le cœur supplicié a été bizarrement mis en scène.
Martial, effondré, Faustine légitimement touchée, unissent donc leurs efforts à ceux de Guy (l’écrivain qui rêve de devenir un autre Conan Doyle, encore faut-il le préciser) qui va mettre au service de la quête de la vérité ses réflexes et ses ressources d’écrivain. C’est qu’en effet la police officielle ne semble pas prendre ceci au sérieux. Pourtant il semble bien qu’il y a eu, il y a peu, d’autres meurtres de prostituées qui n’ont pas été reliés par la police à celui de Milaine, mais …
Mais nous sommes dans un roman. Mais Maxime Chattam en quelque sorte nous a avoué vouloir devenir un nouveau Conan Doyle … tout peut donc arriver.
Pour connaître la suite il vous faudra affronter les 443 pages du roman (qui se dévorent, à dire vrai !) et quelques rouages de la création de l’Exposition universelle, quelque crocodile croisé dans les égouts. Quelques bizarreries plus loin, alors vous saurez. Le Léviatemps. Un beau titre. Un polar intéressant à l’atmosphère un peu surannée …

Tistou - - 68 ans - 26 juin 2017


déjà lu mieux 6 étoiles

Je ne peux que me joindre aux critiques précédentes. L'histoire est pas mal mais le roman ne tient pas en haleine. Ce n'est pas le genre de livre qu'on n'arrive pas à poser. Maxime Chattam a déjà fait largement mieux !!!

Mayfair - Distroff - 51 ans - 25 mars 2013


long, long, long 5 étoiles

Guy de Timée, un écrivain issu de la bourgeoisie, vient de quitter femme et enfant pour fuir l’univers bien-pensant et facile qui le coupe de son inspiration littéraire et l’empêche d’exister en étant lui-même. Il prend ses quartiers au Boudoir de Soie, un bordel haut de gamme. Un soir, l’une des prostituées du Boudoir, Milaine, est retrouvée morte pas très loin de la porte d’entrée, le blanc des yeux noirs, la peau couverte d’une sueur faite de sang, et les traits figés dans un rictus de souffrance et d’horreur terribles.
Les policiers appelés et chargés de l’enquête semblent plus pressés de la classer sans suite que de retrouver le meurtrier de Milaine, d’autant qu’elle n’est pas la première fille de joie torturée avant d’être assassinée. Guy décide donc de partir de ses talents de déduction et d’analyse des caractères développés pour les besoins de son métier d’écrivain pour définir le portrait de l’assassin à partir de ses crimes, en s’appuyant sur Faustine, une jolie prostituée du Boudoir de soie, et Martial Perotti, un jeune policier qui fréquentait assidument la morte.
Sur fond d’exposition universelle de 1900, les voilà partis sans autre arme ou atout que leur envie de faire justice (et de récupérer du « matériel » pour écrire un bon livre pour Guy) dans les abysses de l’âme inhumaine du « serial killer ».

J’ai trouvé ce Chattam vraiment très moyen. Il faut passer le premier tiers du livre pour que l’histoire soit lancée. Le second tiers m’a fait penser à un mauvais « remake » de l’excellent Aliéniste de C. Carr, avec un peu les mêmes éléments, types d’échanges/de protagonistes, « surprises », mais avec de plus grosses ficelles. Enfin, il y a le dernier tiers, où commencent un peu l’action et le suspense. J’ai vraiment trouvé le temps sur une grosse moitié du livre, j’ai eu un peu de mal à accrocher au personnage principal, bref, je suis un peu déçue… mais il parait que la suite est mieux !

Ellane92 - Boulogne-Billancourt - 49 ans - 6 septembre 2012


Très décevant 1 étoiles

J'ai eu envie de découvrir ce livre, tout d'abord parce que je suis une fidèle lectrice de Maxime Chattam, mais aussi à cause du contexte de l'intrigue: l'exposition universelle de 1900. C'est effectivement ce qu'il y a de plus intéressant dans ce roman. L'époque est très bien décrite, avec en sus quelques pages inspirées et des commentaires personnels sur l'ambiance très particulière du XIXe siècle finissant.
Mais que dire du reste? Les dialogues - quand ils n'ont pas de fonction historique ou didactique - sont inconsistants, tout comme les personnages. Et l'intrigue n'est guère palpitante: un vague "remake" de Jack l'éventreur. On se dit alors que l'épilogue va être original, spectaculaire et donner une cohérence à l'ensemble. C'est malheureusement un échec. On frôle le ridicule et l'histoire, pour le coup, est encore moins crédible.
Bref, une très grande déception.

Ewilan07 - - 58 ans - 27 août 2012


Pastiche d’un roman du XIXe siècle 4 étoiles

Dans des chapitres courts nous allons parcourir le Paris du début du XXe siècle lors de l’Exposition universelle. Une enquête conduit les protagonistes à la morgue et à l’exposition des corps inconnus, au muséum pour connaître la date des morts, dans les égouts pour découvrir des cadavres et où sévit un crocodile, dans les cases coloniales, dans les bas-quartiers où ils rencontrent le roi des pouilleux.

L’argot fait quelques apparitions lorsque les personnages le nécessitent mais l’euphémisation contemporaine de la mort prend le pas sur la réalité historique avec la façon moderne de « partir » du monde des vivants au lieu de simplement « mourir ».

Un écrivain à succès, le narrateur, qui ne trouve plus l’inspiration dans son milieu bourgeois, quitte sans un mot sa femme et sa petite fille pour se réfugier dans le grenier d’une maison close. A l’occasion du meurtre d’une des courtisanes, il va utiliser ses techniques d’écrivain pour traquer le coupable. Cela donne lieu à des digressions trop longues sur les insectes nécrophages, la graphologie et la psychologie notamment dans ses aspects sexuels.

Un sentiment de « déjà lu » m’a effleuré pendant toute cette lecture sans surprise.

IF-0812-3928

Isad - - - ans - 11 août 2012


Bonne idée 8 étoiles

Je ne connaissais pas cet auteur et je n'ai pas été déçu. Livre bien écrit,l'histoire est bien trouvée. Je ne suis pas fan du genre fantastique, et plus j'avancais dans le bouquin plus je me disais "oula ça va encore être une fin à dormir debout", mais en fait pas du tout. Bon la fin n'est pas non plus ce qu'il y a de plus réaliste mais je m'attendais à pire. J'aime être surprise à la fin d'un bouquin genre thriller et là ça a été le cas.

Eyewead - Paris - 36 ans - 5 juillet 2012


Prenant 9 étoiles

J'aime les romans de cet écrivain mais ici, j'ai pris davantage de plaisir encore. L'histoire est prenante, bien balancée et on a envie de connaître l'issue. Du bon, du grand Maxime Chattam

Avanni - - 60 ans - 4 juin 2012


un leviatemps tout en longueur 4 étoiles

Maxime Chattam nous livre ici un roman inachevé. Le début est poussif et les longueurs interminables. L'enquête policière et les déductions de trois investigateurs sont difficiles à avaler. La fin, surnaturelle pour certains, grand guignolesque pour d'autres ne laisse en tous cas cependant pas indifférent. C'est d'ailleurs le rythme effréné des 15 dernières pages qui sauve le roman. Une mention spéciale aussi pour la description du Paris du début de siècle et son exposition universelle fidèlement restituée.
On est cependant bien loin des "arcanes du chaos" malheureusement.

Seb - - 47 ans - 29 mai 2012


1900 7 étoiles

Guy De Timée vie une nouvelle vie dans une maison close.
Prostitution et horlogerie.
L’enquête le mènera jusqu’à l'exposition universelle de 1900.
C'est pas mal, mais ne vaut pas la trilogie du mal......

Free_s4 - Dans le Sud-Ouest - 50 ans - 25 avril 2012


Pourquoi pas ? 6 étoiles

Le livre ne me parlait pas beaucoup , Leviatemps .. ?
c'est un peu long , trop long je dirais , Guy a raté sa carrière de policier tellement il est " bon " dans ce domaine ci , j'ai également compris pourquoi " Leviatemps " Haha , Maxime Chattam est fou , mais un fou conscient .
je pense que les suites de ce livre sauront nous montrer pourquoi celui-ci ne lui ressemble pas du tout
Cependant la description de Paris au début du XXème siècle est parfaitement bien maîtrisée
L'ambiance plutôt glauque n'excuse pas la froideur du livre , on s'ennuierait presque ! ( presque )
je met 3 étoiles car l'auteur n'est pas un navet , j'ai tout lu et j'excuserais un égarement de sa part dans son .. " Inspiration " ?

Su7ptible - - 32 ans - 28 août 2011


Oui après coup. 8 étoiles

Les deux cents pemières pages me semblaient longues, du profiling intéressant mais une sensation d'intensif presque indigeste perdurait. Léviatemps ne me parlait pas, le terme encore moins. Pourquoi ce jeux de mots? Pourquoi en 1900? Guy un peu trop bon, limite surdoué.Par contre à partir du chapitre 18 l'action s'intensifie jusqu'à la fin. Très bien. J'ai compris pourquoi léviatemps. Pas mal. Maxime m'étonne encore avec son imagination sombre, j'attends la suite. Dans l'ensemble, pas mal. Je mets 4 étoiles car l'auteur n'est pas un navet, ni ces ouvrages, j'ai tout lu. Il a fait mieux mais reste agréable à lire et indémontable...

Christophe30 - Bruxelles - 49 ans - 4 mars 2011


Mais où est Mr Chattam ?? 1 étoiles

Quelle déception suite à la lecture de ce roman. Fan de Maxime Chattam depuis mes 15ans, j'ai lu tous ses écrits, peut être que les goûts changent avec les années mais je suis ressortie de ce livre dépitée par une intrigue qui n'avait rien d'exceptionnelle, par des personnages où comme il est dit ci dessous auxquels on ne s'attache pas, et de la criminologie bas de gamme. Non vraiment rien d'extraordinaire...

Oliivia - - 38 ans - 26 janvier 2011


Grande Déception 2 étoiles

Grande fan de Maxime Chattam, j'ai lu tous ses livres et c'est toujours avec grande impatience que je suis dans l'attente de la sortie de son roman.

Que s'est-il passé cette fois? Il n' y a pas de rythme, pas de subtilité, on ne s'attache pas aux personnages principaux. Le livre traîne en longueur et le suspense à son minimum.

Et puis ces leçons de criminologie de comptoir qui ne sont pas du tout convaincantes. Ce sont les passages qui m'ont le plus ennuyés. Etudiante en crimino, on voit bien que seul le B.A. BA a été mis à contribution, avec des raisonnements qui ont du mal à se tenir.
Des phrases toutes faites comme "Si je connais mes victimes, je saurai qui est le tueur" il y en a un certains nombre, et non, on ne pas dire que ce soit du profilage de qualité. C'est un peu enfoncer des portes ouvertes. On est loin de la Trilogie du Mal!

Bref, j'ai réussi à tenir le coup jusqu'à la fin (3 semaines pour le finir au lieu des 48heures habituelles!) et mon dieu quelle catastrophe!
Une fin complètement folle qu'on ne peut même pas imaginer dans le genre un peu "fantastique". C'est là que le titre Leviatemps prend toute sa forme... mais non, vraiment ça ne tient pas la route!

J'ai aimé la description de Paris à cette époque par contre, ce sera donc une étoile et pas plus. Monsieur Chattam, vous n'allez pas devenir historien tout de même?

Canelle - - 45 ans - 26 janvier 2011


Déçue 4 étoiles

Déçue du dernier Chattam, une histoire trop lente, Monsieur Chattam a pour habitute de me couper le souffle dans Leviatemps rien de rien. J'ai quand même aimé la description de Paris à ce siècle, c'est hélas tout.

Marie33 - Le Médoc - 58 ans - 13 décembre 2010


Un profiler du début du XXe siècle 8 étoiles

Guy de Timée, écrivain à l'imagination flétrie quitte sa vie, sa famille, les beaux quartiers et est hébergé sous une fausse identité dans les combles d'une maison de tolérance du centre de Paris. Ce pseudo confort retrouvé durera jusqu'à ce qu'un ignoble meurtre soit commis dans sa rue. L'une des prostituées de la maison close a été sauvagement assassinée. Pour Guy de Timée, cette enquête que la police clôt précipitamment, en pleine exposition universelle de 1900 est peut-être l'occasion d'avancer sur un prochain livre. Mais pour cela, il faudra plonger dans le ventre de Paris avec la douce Faustine...
Maxime Chattam a vraiment le don de faire transparaître ce Paris de la Belle époque avec ses quartiers prestigieux, comme ses quartiers miséreux. La description de l'exposition universelle est très bien rendue. L'enquête est aussi très originale et le rythme est haletant, grâce à de petits chapitres très courts, qui font que l'on tourne sans cesse les pages.

Nothingman - Marche-en- Famenne - 44 ans - 9 décembre 2010


Plutôt d'accord 8 étoiles

Léviatemps, ou l'art de décrire Paris à l'aube du 20ème siècle.

Ce que j'ai clairement aimé : la description sans détour du Paris de 1900, avec les clivages sociaux, les lieux pittoresques, sordides et la lutte des classes bien présente encore.

Il est vrai que le début du roman est un peu "lent". Le temps (pardonnez le jeu de mots) de rentrer dans le vif du sujet et le livre est déjà bien entamé. J'ai eu l'impression que Guy ne faisait qu'affiner son portrait du tueur mais que rien n'avançait réellement. Il a fallu les 100 dernières pages pour que tout s'emballe.

D'un autre côté, Maxime Chattam nous gratifie d'un héros qui semble hors de son époque.
Ebauche du premier "profiler", romancier en panne d'inspiration et écoeuré par le monde dans lequel il vit, Guy de Timée reste un héros attachant car non invulnérable et soumis à de fortes émotions contradictoires : l'amour, la fascination pour la part d'ombre de l'être humain, le dégoût pour lui-même. Tout autant d'éléments qui le rendent "humain" même si lui-même semble s'éloigner de plus en plus de sa condition d'être civilisé.

Si on rajoute à tout cela une critique de la société de consommation où la modernisation et le factice vont remplacer l'humain et le naturel, on se retrouve avec un Jack l'Eventreur à la sauce parisienne bien sympathique.

Néanmoins, on est loin du meilleur Maxime Chattam et comme Bookivore, je classerais cet ouvrage comme l'un des moins bons (avec en dernière position le troublant "Le Sang du Temps").

Bon, après, c'est parce que je suis pro Chattam que je suis si exigeant car 4 étoiles pour un de ses moins bons romans (je n'ai pas dit pire !!), c'est tout de même plus que respectable.

A lire, mais à retenir ??

Ashirogi_Muto - ST LAURENT DU VAR - 41 ans - 7 novembre 2010


pas tant que ça....^^ 5 étoiles

Honnêtement avec un titre évocateur comme "leviatemps" sachant que M. Chattam avait fait une incursion presque réussie dans l'univers de la fantasy, je me suis dit que voilà on va avoir droit à un roman flirtant avec la S-F dont le temps sera un acteur majeur, lecteur tu as trop d'imagination,..... la petite déception passée et les premières pages englouties le plaisir est pourtant là.
Pour moi la première partie est captivante, on pénètre dans les brumes de ce Paris qui va basculer dans l'industrialisation, on glisse sur les pavés rongés par le désespoir de ceux qui cherchaient un eldorado, l'alchimie entre personnage et atmosphère prend d'emblée, l'histoire est accrocheuse, la lecture est fluide, rapide et on plonge le souffle court vers une fin qui, peut être encore une histoire de temps, est à mon goût trop précipitée comme si l'auteur voulait nous jeter en pâture son "oeuvre", ça manque de profondeur psychologique on peut tout aussi bien se contenter de ce final mais bon j'aurais aimé ( égoïstement ) quelque chose de plus recherché au niveau personnage.
Voila sentiment mitigé....

Oogie - - 47 ans - 23 octobre 2010