La Rubia
de Sylvie Wolfs

critiqué par Eleqesp, le 30 septembre 2010
( - 61 ans)


La note:  étoiles
Sylvie Wolfs - La légende de la Femme-Louve
Ceci est la copie d'un article que j'ai originellement mis sur Facebook à http://facebook.com/note.php/?note_id=433285324038 (si le lien fonctionne).
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Il est parfois des lectures qui vous rendent heureux en tant que lecteur, autant qu’elles vous confirment vos convictions en tant qu’auteur.

Depuis une petite semaine, je lis un joli pavé (485 pages) signé Sylvie Wolfs : La Rubia, premier tome de la trilogie de La Légende de la Femme-louve… Et un seul mot me vient : formidable !

Il s’agit là d’un fantastique western aux accents fantastiques. Un western comme on n’en fait plus : un vrai, un dur, de ces épopées où la rudesse côtoie le festif, et où la vie reste à jamais l’endroit le plus proche de la mort.

Alors, me sont revenues ces images fugitives de John Wayne, Kirk Douglas, Burt Lancaster, Jeff Chandler, Maureen O'Hara, Debra Paget et autres figures emblématiques dont les noms m’échappent, mais qui, tous, transpirent la grande aventure du Far West en cinémascope effet surround et, toujours, avec des bons, des brutes et des six coups… Aussi les Indiens, la nature sauvage et leurs mystères respectifs… Le monde animal, comme une part d’humanité oubliée… Et ce saloon, au centre de la Main Street, témoin de tous les vices, de tous les vis-à-vis, de tous les coups dans le dos…

Sylvie Wolfs décrit cet univers sordide autant qu’épique sur fond d’une traque sans pitié : celle d’un chasseur de prime, sans foi et pour la loi, sur les traces d’une femme aguerrie à l’indienne ; et sans doute un peu plus.

Ce roman m’embarque (au présent, car je n’ai pu attendre de le terminer pour vous en parler), car il va au bout de sa singularité, l’univers se tient et vous absorbe. Immédiatement, vous n’êtes plus en dehors à vous demander où est le marque-page et si l’oreiller est bien calé, mais dedans, à mordre la poussière et abattre vos cartes, à entendre grincer les gonds de la porte à battants et trembler pour Jewel O’Connor, lorsque se dessine l’ombre de Wiley Hurt.

Le style vif et précis, la narration métronomique et les dialogues enlevés, tout concourt à l’immersion. Il ne s’agit pas ici de démontrer, mais de montrer par une succession de mises en situation : le propre du roman, en somme.

Vous l’aurez compris, je suis un lecteur conquis. Aussi, comme je le disais au début, cette lecture me conforte dans ce à quoi doit tendre un auteur : la singularité !

Alors, sans hésiter, je dis bravo et tire trois coups en l’air avec mon Colt Western USA de 1851 ;o)

Bravo à l’auteure et longue vie à Jewell !

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Le site de Sylvie Wolfs : http://www.sylvie-wolfs-auteur.com/

Le groupe Facebook : http://facebook.com/pages/…

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NB : ce roman est sur l'instant en autoédition, mais a d'ores et déjà trouvé éditeur sur le plan national. De fait, cette version sera bientôt collector...