Ma thémagie, en quête de l'essence de l'esprit et du sens
de Douglas Richard Hofstadter

critiqué par Le Bateleur, le 22 février 2002
(Tronville - 68 ans)


La note:  étoiles
En quête de l'essence de l'esprit et du sens
Une lecture qui ne peut se faire d'une seule traite et cela pour au moins deux raisons Tout d'abord le nombre impressionnant de pages, cet ouvrage en totalise 897 avec les annexes et n'est pas écrit en gros caractères (comme certains livres de tireurs à la ligne bien connus). Ensuite parce qu'il s'agit d'un discours comme le dit l'auteur lui-même sur "l'esprit et le sens" ou comme le précise le deuxième sous-titre d'un "Recueil entrecroisé d'études littéraires, scientifiques et artistiques." Excusez du peu ! Cela signifierait-il que ce livre aborde tout ce qui peut préoccuper l'esprit du curieux ou tout simplement de celui qui s'en sert ? Il me semble que l'on peut répondre de façon affirmative, et pour ceux qui sont familiers de la distinction cerveau droit et cerveau gauche (approximative mais très commode) on peut ajouter qu'aucun des deux hémisphères contenu dans notre boite en calcium n'est délaissé, au contraire, tous deux sont constamment sollicités, souvent
à l'extrême limite de leur capacité, avec comme effet secondaire merveilleux l'extension quasi certaine des dites capacités. Le livre commence par traiter de l'auto-référence et déjà on s'y amuse beaucoup "vous ne comprendrez pas cette phrase avant d'être parvenu à la fin". Le chapitre suivant en lien direct avec l'auto-référence est consacré aux "phrases virales et autres structures susceptibles d'auto-réplication" Lorsqu'on sait que cet article date de Janvier 1983 (!) on voit que l'auteur avait largement anticipé le phénomène actuel des virus. Vous n'avez pas d'ordinateur et pensez être à l'abri ? Que nenni! l'auteur nous fait rencontrer des virus de même nature que ceux qui se répliquent dans les disques souples ou durs, qui peuvent se propager de bouche à oreille (j'y ai rencontré une de mes inventions d'adolescent : la phrase canular attentat qui tue celui auquel on la livre, et n'épargne que ceux qui n'ont pas le niveau intellectuel suffisant pour la comprendre, voilà de quoi réconcilier les cancres avec eux-mêmes !).
Dernier chapitre "Sagesse et survie" Mais ne vous hâtez pas d'y arriver, le voyage vaut le détour.