La malédiction des anges
de Danielle Trussoni

critiqué par CC.RIDER, le 2 septembre 2010
( - 66 ans)


La note:  étoiles
Du sous-Dan Brown
Evangéline est une jeune religieuse qui gère la bibliothèque du couvent Sainte Rose à Milton et qui est chargée de répondre au courrier. Un jour elle reçoit une lettre étrange. Un certain Monsieur Verlaine lui demande l'autorisation de venir faire des recherches sur une possible correspondance entre une ancienne supérieure et Mme Abigail Rockefeller, femme du célèbre milliardaire américain. Respectant la règle, elle commence par refuser, mais très vite elle se retrouve mêlée à une ténébreuse affaire de recherche d'objet magique. Verlaine est commandité par Percival Grigori, un Nephilim de haute lignée au prise avec une terrible dégénérescence. C'est un ange déchu pour avoir couché avec une femme.
Ce livre relève du registre du fantastique mystico-biblique à la mode ces temps-ci. L'auteur n'hésite pas à torturer les textes de la Bible, à solliciter les apocryphes pour « étayer » sa théorie personnelle sur les anges. Ces créatures auraient fauté en se rebellant contre Dieu à l'exemple de Lucifer et auraient fondé une dynastie aussi dégénérée que néfaste en s'unissant à des humaines. L'ange Gabriel lui-même ne se serait peut-être pas contenté d'annoncer à Marie qu'elle était enceinte. Les anges auraient donc un vrai sexe et souffrirraient peut-être même de priapisme ! Ces unions improbables auraient donné naissance à la race des géants (comme Goliath), des Titans et autres Atlantes dont les descendants actuels seraient les maîtres occultes du monde. Mais un jour, Dieu lassé de toutes ces turpides, aurait envoyé l'ange Michel et ses légions fidèles pour enfermer les anges rebelles dans les entrailles de la terre, au fond d'une grotte du massif des Rhodopes en Bulgarie actuelle. Pris de pitié devant leur sort misérable, Gabriel aurait eu la faiblesse de leur lancer un instrument de musique magique pour tromper leur ennui... Broder sur semblable mythologie pourquoi pas, encore faut-il rendre son histoire palpitante et ne pas se perdre en descriptions interminables, en redites nombreuses et ne pas vraiment lancer son action que dans les cent dernières pages (sur 545). Mme Trusson a voulu surfer sur la vague Dan Brown en appliquant la recette à la lettre, ce qui aurait pu être réussi avec moitié moins de pages et un peu plus de nerf et de punch...