813, la double vie d'Arsène Lupin
de Maurice Leblanc

critiqué par Killeur.extreme, le 30 août 2010
(Genève - 42 ans)


La note:  étoiles
813 première partie.
Rudolf Kesselbach, richissime et ambitieux roi du diamant sud-africain, est cambriolé et assassiné, la carte d'Arsène Lupin est découverte et tout indique que Lupin, qui a fait le mort depuis l'affaire de l'Aiguille au point que beaucoup ont cru à sa mort, cette fois n'a pas seulement neutralisé et volé sa victime, il a aussi versé le sang, Lenormand, chef de la Sureté, est chargé de l'enquête et doute de la culpabilité de Lupin, celui-ci enquête également sous les traits de Prince Sernine pour trouver l'assassin de Kesselbach et aussi pour découvrir pourquoi celui-ci recherchait un certain Pierre Leduc....

Le roman 813 (publié en feuilleton en 1910, puis remanié en 1917 et publié en deux parties depuis dans toutes les éditions ultérieures) se situe deux ans avant la première guerre mondiale (un des changements du remaniement en 1917), le roman est moins "léger", les morts violentes s'enchaînent et si Lupin est toujours sûr de lui, il trouve un adversaire qui a souvent un coup d'avance un certain L...M... qui serait l'assassin de Kesselbach.

Ce premier tome se lit rapidement tant les rebondissements tiennent le lecteur en haleine, pour ceux qui aiment le personnage de Leblanc, par contre je conseille au lecteur qui veut découvrir Lupin de commencer par un autre titre "Arsène Lupin gentleman cambrioleur" par exemple, ce roman montre la complexité de Lupin et aussi un peu son côté obscur, l'humour et la légèreté des nouvelles et des premiers romans sont atténués, le personnages est moins invulnérable ce qui le rend plus humain, les romans suivants continueront sur cette voie
813 mercis à Maurice Leblanc 10 étoiles

Cette critique éclair est pour l'ensemble du roman, pas seulement pour "La double vie d'Arsène Lupin" qui en est la première moitié.

Est-ce un roman en deux parties (oui) ou deux romans formant un diptyque (non) ? En tout cas, ce "813" dont le titre nébuleux et chiffré n'est expliqué que tardivement dans l'intrigue (et pendant une bonne partie du roman, après une paire d'allusions au tout début, on n'entend quasiment plus parler de ce nombre, donc on se pose des questions), est une totale réussite, montrant un Lupin qui, tout en multipliant les fausses identités, se montre nettement plus sombre que de coutume, malgré un humour assez mordant. Une histoire de polar politique, géopolitique même, d'abord paru en feuilleton (1910) comme toutes les autres histoires de Lupin, puis édité en livre, remanié en 1917, afin que le côté patriotique et anti-germanique y soit accentué (comprendra qui lira le roman).

Très sombre, avec un final (dernier chapitre et épilogue) qui flirterait même presque avec le dépressif sortez-les-violons-tziganes, mais la dernière page va remettre les choses en ordre : non, ce n'est pas le dernier Lupin. D'ailleurs, la preuve, il y en aura d'autres, bien d'autres, des romans (et nouvelles) signés Leblanc mettant en scène ce fameux gentleman-cambrioleur... Mais on pouvait en douter, à l'époque de la publication originelle de "813".
Un des plus atypiques, un des meilleurs. Voire le meilleur avec le précédent opus ("L'Aiguille Creuse").

Bookivore - MENUCOURT - 42 ans - 26 août 2024


Bondissant 6 étoiles

Un richissime et ambitieux roi du diamant, le nombre 813 inscrit sur un coffret, un mystérieux individu possesseur d’un terrible secret, tels sont les ingrédients mis à la disposition d’un Lupin plus intrépide que jamais. Arsène devra également démasquer l’invisible assassin qui cherche à lui faire porter la responsabilité d’atroces crimes…

Ravenbac - Reims - 59 ans - 3 décembre 2021