Nous irons cueillir les étoiles
de Gilbert Bordes

critiqué par Livredeculte, le 29 août 2010
(Bussy st georges - 45 ans)


La note:  étoiles
Au bout du bout ...
Aller au bout du bout peu importe le prix, prendre des risques, traverser les chemins ensembles, se soutenir dans les moments difficiles... Voici le parcours sinueux de nos deux jeunes adolescents Baptiste et Louise. L'un portant davantage l'autre par moment et pourtant c'est ensemble que l'histoire s'achèvera... Cette fugue ordinaire sera rendue attendrissante par les deux jeunes adultes en proie à une nouvelle liberté.
Gilbert Bordes consacre donc son roman à l'insouciance de l'adolescence. Une lecture simple et sans surprises à mettre davantage entre les mains de futurs jeunes adultes.
Quand la poésie se mêle à l'effroi 8 étoiles

La littérature du terroir, ce n'est pas tellement mon truc. Mais je me souviens de Gilbert Bordes pour avoir vu son nom circuler dans des magazines de pêche que je lisais quand j'étais enfant et dont il était le rédacteur en chef. Alors, je me suis rappelé à son bon souvenir.

La relation entre ces deux gamins est touchante. Louise, une petite blondinette, rêve de parcourir le monde. Baptise, jeune obèse, est mal dans sa peau. Chacun a en fait des manques, des parents absents ou qui ne les comprennent pas, des envies, des besoins qu'ils vont assouvir ensemble.

Il ne s'agit pas vraiment pour eux de parcourir le monde ou de devenir richissimes. Pour Louise, c'est simplement manger de la viande (alors que sa mère est végétarienne) ou éviter les cours de piano. Pour Baptiste, ce sont les dictées que sa grand-mère le pousse à faire. Leur fuite, c'est un moyen de retrouver un peu de leur liberté volée par les adultes.

L'auteur a greffé une seconde intrigue. Celle d'un milliardaire russe souhaitant acheter un luxueux domaine que la mère de Baptiste a reçu en héritage. Si les soupçons de la disparition des deux enfants se tournent vers lui, cette enquête policière n'est pas vraiment intéressante même si c'était évidemment primordial de retrouver les deux gosses. J'ai été plus sensible au développement de cette histoire d'amour, à la naïveté de leurs sentiments. Mais bon, plutôt que de naïveté, disons que le début de l'adolescence est un âge idéal pour rêver.

Incertitudes - - 40 ans - 12 mars 2018