Paul, tome 6 : Paul à Québec
de Michel Rabagliati

critiqué par Blue Boy, le 18 août 2010
(Saint-Denis - - ans)


La note:  étoiles
Simonac de crabe !
A Québec, la vie de Paul semble s’écouler tel un long fleuve tranquille entre ses proches et sa famille. Jusqu’au jour où la maladie vient brutalement frapper son beau-père Roland : celui-ci découvre qu’un cancer du pancréas ne lui laissera que quelques mois à vivre… le « crabe » bouleversera au passage la vie sans nuages d’un univers si rassurant… Au départ révolté par ce qu’il voit comme une injustice, Roland finira par accepter son sort après s’en être pris à la Terre entière…

Attiré par le graphisme et le sticker « Prix du public Angoulême », je n’ai pas regretté mon acquisition, ne sachant pas du tout de quoi il était question avant lecture. Sans prétention et sans effets de manche, l’auteur raconte une histoire qu’il semble lui-même avoir vécu tant tout cela sonne vrai, un peu comme si cette BD avait été conçue tel un exutoire. Derrière le trait faussement naïf transparaît la réalité la plus âpre de la vie. Michel Rabagliati montre tout de la maladie et de la déchéance sans faux semblants, mais sans exhibitionnisme non plus. Le graphisme simple permet peut-être d’exprimer plus de choses et pourtant, malgré cette simplicité, les situations et les personnages semblent parfois nous apparaître en chair et en os.

Ce n’est évidemment pas toujours très gai, mais pas triste pour autant. La poésie et l’humour qui émaillent le récit, alliés au style de dessin, adoucissent amplement le malaise qui pourrait vite prendre le dessus… C’est donc ici un sujet délicat que l’auteur a su traiter avec délicatesse, évitant toute sensiblerie. J’ai pour ma part beaucoup aimé cette œuvre pleine d’humanité.
Paul à Québec 10 étoiles

Michel Rabagliati revient en force avec Paul à Québec. La première moitié est surtout sur la visite de Paul chez sa belle-famille à Québec. La seconde moitié est sur les derniers jours de Roland, son beau-père atteint d'un cancer en phase terminale.

La bande dessinée est très touchante et remplie de vérité. Je crois que Rabagliati se base sur son expérience personnelle pour ce tome. Comment ne pas être attendri par le beau-père qui dépérit à vue d'oeil.

Malgré ces moments tristes, l'humour de l'auteur est quand même présent, surtout dans la première moitié. J'ai vraiment rigolé par moment.

C'est une belle BD qui m'a fait presque pleurer.

Exarkun1979 - Montréal - 45 ans - 2 décembre 2012