L'auteur
de Vincent Ravalec

critiqué par Lucien, le 16 février 2002
( - 69 ans)


La note:  étoiles
Ecrire, une grâce tombée du ciel?
« Ecrire était une chose merveilleuse, un moment magique et une grâce tombée du ciel, on était tous bien d'accord là-dessus, et en plus, en plus, avait précisé un des éditeurs, avec les gonzesses c'est radical, tu peux pas imaginer la cote qu'ont les écrivains.
- Ah ? j'avais dit. Vraiment ?
Jusqu'à présent tout s'était déroulé impeccablement, après moult essais infructueux j'étais enfin parvenu, miracle des miracles, à bâtir quelques petites nouvelles qui avaient trouvé un accueil complaisant, et maintenant on me parlait de gonzesses. De gonzesses et de cote d'enfer.
- Tu veux dire la barre direct, même pas besoin de les inviter au restaurant ?
Il avait hoché la tête, comme je te le dis, l'aura littéraire a quelque chose d'aphrodisiaque, c'est connu. » C'est comme ça que commence ce récit que vous dévorerez en deux petites heures, tout juste le temps d'un film. Un film réaliste et désopilant où les dessous (dans tous les sens) du monde de l'édition sont dévoilés par un auteur prolifique et inclassable : à quarante ans, il signe son vingtième livre ; 20 titres en dix ans après avoir été apprenti menuisier, voilà qui n'est pas banal. La partie de foot auteurs contre journalistes avec Poivre d’Arvor à l’avant-centre, la foire du livre de Coudekerque-Branche (Nord), l'atelier d'écriture « Jeux d'enfant et tragédie antique » en costumes de Winnie l’Ourson et Coco Lapin, la remise du prix de Flore entre Jean Edern et Enrico Macias, les romans volés par les directeurs de collections, les enquêtes dans les lieux chauds pour le magazine « Couples »… plus rien de ce qui fait l’ordinaire de la vie d’un écrivain n’aura de secret pour vous quand vous aurez lu ce récit qui vient de me procurer quelques-uns de mes plus beaux fous rires de ces dernières années.