Gustave Flaubert, écrivain
de Maurice Nadeau

critiqué par Béatrice, le 6 août 2010
(Paris - - ans)


La note:  étoiles
La Bovary, moment clé de sa vie
Une analyse d’œuvres de Flaubert, riche, argumentée, sensible. Les années consacrées à la rédaction de Madame Bovary sont le moment clé de sa vie. Avec ce roman, il a acquis la légitimité d’écrivain. C’était sa raison d’être. Cela devait être un exercice, une pénitence afin de se libérer de son lyrisme. Cet exercice a abouti à un chef d’œuvre. Parallèlement au roman s’échafaudent sa méthode de travail et son exigence vis à vis de l’art. « Son désir boulimique de posséder l’univers dans une phrase » (p 139).

Maurice Nadeau passe en revue les textes de Flaubert, leur genèse, la trame narrative et le style, l’accueil critique de l’époque... Agréable à lire, bien structuré, rigoureux et sans pédanterie, l’essai fera le bonheur des fans de Flaubert.

L’essai garde constamment un ton neutre. Rarement on tombe sur un passage où se révèle l’admiration de Nadeau. Par exemple ces mots à propos de l’Education sentimentale : le roman fait partie de ces œuvres « qu’on aime et qui vous en imposent, grandissant à chaque lecture, deviennent plus riches, plus émouvantes, plus profondes » (p 167).