La corruptrice
de Guy Des Cars

critiqué par Luli, le 14 février 2002
(Wavre - 45 ans)


La note:  étoiles
Machiavélique !
France, années 50. Retour de déportation pour un jeune médecin de province sans expérience, le Dr Fortier. Il commence à exercer dans le village où son père et son grand-père avant lui s'étaient forgé une clientèle. Mais la médecine a évolué depuis lors et sa charge de travail assez lourde lui donne l'idée d'engager une infirmière. Il fait alors appel à Marcelle Davois, recommandée par son ancien professeur. Intelligente, d'une remarquable compétence professionnelle mais peu gâtée par la nature, cette femme calculatrice et manipulatrice va se servir de son savoir et de son expérience pour mystifier une population entière et ainsi gagner, alors que ses jours sont comptés, l'amour de son employeur...
Un journal à deux voix, celle du médecin et celle de l'infirmière. Un suspense savamment distillé, dont le venin s'infiltre sans qu'on n'y prenne garde. Des mots qui plongent dans une atmosphère sombre et donnent envie d'y rester, de s'accrocher jusqu'à la dernière page. Voilà ce qu'est "La corruptrice", et sans doute bien plus encore...
Tout est dans le titre. 7 étoiles

LA CORRUPTRICE de Guy des Cars "Flammarion 1952" 310,- pages

Le jeune docteur Mortier, tout juste rentré de la guerre, prend la succession de son père, lui aussi médecin, dans cette petite ville française dont le nom est tu. Nous sommes au début des années 1950.
Il est assisté par une curieuse dame, Marcelle Davois, froide mais très compétente. Celle ci tombe secrètement amoureuse de son docteur et tient ponctuellement un journal intime où elle note ses états d'âme mais aussi le plan diabolique qu'elle conçoit pour obtenir les faveurs de l'être convoité.

Guy des Cars, issu de la noblesse, académicien, a écrit plus de soixante romans qui eurent un succès considérable surtout auprès de la population féminine.
Sans dire qu'il s'agisse d'une grande littérature il faut reconnaître qu'il se lit bien et je comprends aisément les raisons de son succès.
Mais le roman a prit des rides, bien sûr. On n'écrit plus et on ne lit plus de la même façon qu'il y a un demi siècle, mais une piqûre de rappel fait parfois du bien

Monocle - tournai - 64 ans - 13 juillet 2024