Le monde selon Fawad
de Andrea Busfield

critiqué par Aaro-Benjamin G., le 3 août 2010
(Montréal - 54 ans)


La note:  étoiles
L’ombre des Talibans
Fawad est un garçon de Kaboul vivant seul avec sa mère. En dépit de son jeune âge, il a déjà été témoin des affres de la guerre, perdu des membres de sa famille et survécu à la pauvreté. Son monde change lorsque sa mère devient domestique dans la maison de Georgie - une femme occidentale accompagnée de deux colocataires ; May une ingénieure lesbienne et James un journaliste.

Contrairement aux autres narrations par un enfant, celle-ci est réussie. Fawad est un gamin allumé et n’agit pas à titre d’observateur ou d’outil pour raconter une histoire en marge de son univers. Il fait partie intégrale des interactions. Ceci permet à l’auteur de faire transpirer l’âme de l’Afghanistan, un pays qu’elle connaît bien pour y avoir habité. L’immersion dans la culture est donc totale et s’effectue de l’intérieur, non par un regard étranger.

Malheureusement, Busfield accorde beaucoup trop d’importance à l’amour impossible entre Georgie et un caïd local appelé Haji Khan. Le roman s’éloigne alors de son cadre pour se complaire dans la romance premier niveau.

Il y’a un peu de tout dans ce livre ; de l’humour, des drames, une galerie de personnages secondaires bien développés, mais surtout une remarquable aisance pour évoquer ce pays fracturé et son peuple malmené qui n’a jamais abandonné l’espoir de cicatriser les blessures profondes des décennies de guerre.

- lu en version originale -
découverte 9 étoiles

ce livre m'a permis de découvrir un pays que je ne connaissais pas, ou alors seulement au travers de l'actualité plutôt tragique.
Les personnages sont très attachants.

Sofbad - - 61 ans - 23 juillet 2012


bravo jawad 8 étoiles

Tout en douceur et en sensibilité... voilà comment je résume ce livre. Jawad est vraiment un curieux petit homme pour nous occidentaux mais il nous fait comprendre que pour lui... c'est exactement le contraire car son énigme à lui : c'est nous !
Et puis à travers les pages se dessine le pays de Jawad : l'Afghanistan. Pays de douleurs, de codes et de déchirements.
Vraiment un très beau livre qui fait rêver !

Monocle - tournai - 64 ans - 17 janvier 2012