L'Aveu
de Artur London

critiqué par Bookivore, le 2 août 2010
(MENUCOURT - 42 ans)


La note:  étoiles
Une dénonciation
Tout le monde ou presque connaît le mémorable film de Costa-Gavras, de 1970, "L'Aveu", avec Yves Montand, Simone Signoret et Gabriele Ferzetti. Si vous ne l'avez pas encore vu, qu'attendez-vous donc ? Malheureusement, pas de DVD à ce jour chez nous...
Mais avant d'être un film, "L'Aveu", c'est l'histoire vraie et terrifiante d'Artur London, haut diplomate tchèque qui, dans les années 50, au pire des terrifiantes purges staliniennes, a été victime, justement, ainsi que d'autres diplomates, de ces purges. Arrêté violemment en pleine rue, emmené en divers endroits glauques, séquestré, moralement torturé, avili, humilié, sous-alimenté, il devra, sous la menace, avouer des crimes politiques qu'il n'a pas commis. London (Anton Ludvik dans le film) est communiste, fier de l'être, il n'a pas trahi le Parti. Mais on l'accuse de ça. Comment avouer ce qu'on n'a pas commis ? Comment refuser d'avouer, si ça signifie la mort ? Et si avouer aussi, signifie la mort ?
Une autobiographie prenante, un témoignage glaçant sur les dérives du communisme en URSS. Aussi quintessentiel que le film qui en sera tiré.