Quand je serai roi
de Enrique Serna

critiqué par Clubber14, le 31 juillet 2010
(Paris - 44 ans)


La note:  étoiles
A la slumdog millionnaire
Présentation de l'éditeur :

Né pour lutter. Traîner dans la rue, voler, se cacher et inhaler de la colle, c'est le quotidien de Nopal, petit loubard des quartiers pauvres de Mexico. Alors, il. s'invente une autre vie. Une vie sans flics corrompus, sans intellectuels hypocrites, ni parents indignes. Une vie où il aurait des poils pour coucher avec la Canette et un flingue pour se faire respecter. Une vie où il. serait roi...

Mon avis :

A travers les yeux d'un enfant d'une banlieue pauvre de Mexico City, nous découvrons le triste sort réservés à un grand nombre d'enfants mexicains pauvres, mal logés, mal nourris et qui n'ont comme sele priorité de vivre au jour le jour. L'auteur fait une satyre de la société moderne, mélant grands thèmes sociaux et luttes des classes à tout ce que la société apporte de corruptions et d'ironies.

L'écriture est très dense, peu d'espaces, une lecture assez difficile dans un style pourtant très épuré. Serna nous dnne le meilleur de la littérature mais la compacité du texte dégrade quelque peu la beauté des mots.

Les adultes mènent le bal, de manière parfois très dure. La condition humaine pour une certaine partie de la jeunesse méxicaine vivant dans les bidonvilles est extrêmement difficile, Serna ne nous épargne rien, nous évoluons dans un perpétuel rêve causé par l'inhalation de colle par un petit groupe d'enfants, chacun la proie de ses propres démons. Nous ne savons pas si nous sommes dans le rêve ou la réalité, un peu à la Requiem for a dream et nous attendons le dénouement final avec impatience...

Un romain noir, tendu, nous prenons une véritable gifle mais la lecture de ce livre vaut vraiment le détour, même si le style est parfois pesant.....
Dommage 3 étoiles

Serna ose parler du côté sombre de la société mexicaine : la corruption, l’avarice, la violence et la lutte des classes. Par contre, son roman souffre d’une intrigue anémique et éparpillée. Les personnages sont unidimensionnels et sans âme. De plus, le manque de concision est désolant. Des pages et des pages de texte serré pour décrire une simple idée. J’ai abandonné au milieu.

Aaro-Benjamin G. - Montréal - 55 ans - 6 août 2010