Manuel de savoir-vivre à l'usage des rustres et des malpolis
de Pierre Desproges

critiqué par Hexagone, le 30 juillet 2010
( - 53 ans)


La note: étoiles
La minute de M. Cyclopède.
Je suis d'un temps où le tic-tic de la pendule de M. Cyclopède égrenait les secondes juste un peu avant vingt heures sur la troisième chaîne. Je ne comprenais rien à ce que disait ce monsieur, mais de l'avis de tous cela avait l'air intéressant. Pardi, me voici à lire ce petit bouquin et d'une traite. C'est désopilant, absurde, cynique, outrancier, jamais vulgaire et surtout écrit dans une langue exquise. Où se trouve la relève des humoristes comme Desproges et Jean Yanne ? Les maîtres de l'humour à froid. Dans ce livre, Desproges aborde la guerre, l'amour, ces concitoyens, les militaires etc ... Jubilatoire et salvateur dans ce monde où on nous prend surtout pour des cons et de la façon la plus sérieuse possible.
Un livre anti-blues 8 étoiles

M. Desproges se mouille pour vous et répond à des questions essentielles. Bon, peut-être pas essentielles, mais à des questions tout de même...

Un ouvrage chouette, tout en humour, très woodyallenien (d’ailleurs Desproges fait référence à Woody Allen dans un des textes), c’est idéal pour se sentir bien et éloigner la déprime. C’est parfois cynique, mais jamais au point d’en être dépressif. J’ai très vite accroché au genre d’humour de l’auteur, j’ai passé un bon moment.

« Mourir sans avoir jamais rien compris à la finalité de l'homme. Mourir avec au coeur l'immense question restée sans réponse : Si Dieu existe, pourquoi les deux tiers des enfants du monde sont-ils affamés ? Pourquoi la terre est-elle en permanence à feu et à sang? Pourquoi vivons-nous avec au ventre la peur incessante de l'holocauste atomique suprême? Pourquoi mon magnétoscope est-il en panne? Je ne sais pas ce qu'il a, quand on appuie sur "lecture", ça marche. Mais, au bout de dix secondes, "clic", ça se relève tout seul! Alors, bon, j'appuie sur le bouton "retour rapide". La bande se recule au début. Je rappuie sur "lecture". Et là, ça marche! »

Nance - - - ans - 29 juillet 2011