Princesse de l'ombre
de Indu Sundaresan

critiqué par Tucophage, le 24 juillet 2010
( - 41 ans)


La note:  étoiles
... ou une existence dans l'ombre
Ce roman raconte l'histoire de la princesse Jahanara, la fille du cinquième Grand Moghol Shâh Jâhan. En 1631, son épouse Mumtaz Mahal donne naissance à son quatorzième enfant mais meurt de ses couches quelques heures plus tard. Le roi est écrasé de chagrin et décide d'édifier en son honneur un mausolée à Agra, la capitale de l'empire : le Taj Mahal.
Les chapitres sont alternés, racontant la construction du Taj et la vie quotidienne de l'empereur ainsi que de sa famille. La mort de l'impératrice Mumtaz Mahal voit la montée en puissance de sa fille aînée Jahanara, qui règne sur le zenana, le harem impérial. Elle devient extrêmement proche de son père, qui voit en elle la réincarnation de sa défunte épouse ; pour la garder auprès de lui, il lui interdit de se marier.
Le livre offre à cette occasion une vision de la femme à l'époque moghole : elle n'est rien sans fortune, et surtout sans mari, la condamnant ainsi à rester dans l'ombre, d'où le titre du roman.
Il montre aussi l'ascension au pouvoir d'Aurangzeb, qui deviendra en 1658 le sixième et dernier Grand Moghol. Il se débarasse de tous ses frères et emprisonnera son père et sa soeur Jahanara pendant neuf ans à Agra. Sanglante dynastie, digne de certains pans de l'histoire romaine !...
Une lecture agréable, sans plus, malgré des phrases un peu longues et une histoire parfois lente. Dommage aussi qu'il n'y ait pas de lexique en fin d'ouvrage...