Le monte-charge
de Frédéric Dard

critiqué par Killeur.extreme, le 22 juillet 2010
(Genève - 42 ans)


La note:  étoiles
Un drame à l'étage
Présentation de l'éditeur
En cette veille de Noël, la nostalgie submerge Albert Herbin, tout juste sorti de prison, moral en berne. Alors comment pourrait-il ne pas être ébloui par le charme de la frêle et si jolie Mme Dravet ? D'autant que la jeune femme a l'air de le trouver à son goût. Pour se rendre chez la belle, il faut emprunter un curieux ascenseur : un monte-charge. Mais au pied du sapin l'attend un drôle de cadeau, le mari dans une mare de sang ! Mme Dravet joue la veuve éplorée à la perfection, un peu trop peut-être... Une effroyable mécanique vient de se mettre en branle...

Ce roman de Frédéric Dard, un des seuls qu'il ne signera pas San-Antonio (dans un portait à la télévision, il disait ne signer Frédéric Dard que sa déclaration d'impôts) et rien qu'avec l'écriture on se rend compte que c'est différent, en effet le roman est écrit en français "classique" (en français quoi !!!) alors que les San-Antonio sont écrit en français "non conventionnel" (mélange du français et de l'argot, langage parlé, mots inventés) et plus sérieux, réaliste.

Bon autant le dire tout suite, c'est bien un polar et chaque chapitre apporte une information, le crime en lui-même est facile à élucider quand on a lu beaucoup de romans policiers, par contre la fin est surprenante, inattendue, implacable et en même temps je l'ai trouvé drôle, mais chut....

Ce roman montre une des facettes de l'écrivain dont on célèbre (façon de parler) le dixième anniversaire de sa mort.
Une mécanique implacable 10 étoiles

Toute la série des romans noir de Frédéric Dard qu'il a signés de son vrai nom est captivante. Ils sont tous très différents mais ont en commun l'intrigue impeccable servie par une très belle langue et un sens de la psychologie aigu. Celui-ci n'échappe pas à la règle et si l'on prévoit par moment certaines évolutions de l'histoire, c'est pour mieux se faire piéger quelques pages plus loin.

J'ai particulièrement aimé cette histoire "oppressante" dans l'univers poétique et nostalgique d'une nuit de Noël à Paris dans les années soixante.

JEANLEBLEU - Orange - 56 ans - 3 mars 2014