Le bonheur sur ordonnance
de Barbara Abel

critiqué par Nanou04, le 21 juillet 2010
(Thieusies - 56 ans)


La note:  étoiles
Et si notre santé dépendait de notre bonheur quotidien !
Présentation de l'éditeur
Tout le monde n’a pas la malchance… d’être condamné au bonheur ! À priori il y a pire qu’un médecin vous prescrivant une cure de bonheur-thérapie, non ?

Sauf que le cas de Méline est un chouia plus complexe : elle explose à la moindre contrariété, tyrannise et exaspère son entourage ! Après des examens poussés, son médecin – un brin déconfit tout de même – lui annonce que ses pétages de plomb façon Hulk cachent une bien étrange maladie. Un mal inconnu au bataillon, une sorte de cancer qui s’attaque au gène du bonheur et la tuera faute de traitement adéquat. Or, de traitement, il n’en existe qu’un seul : être heureuse.

Désormais, pour Méline, le bonheur n’est rien de plus qu’une question de vie ou de mort. Malgré les cours de rigologie intensifs, la thérapie par les couleurs, le shopping, le shoot à l’orgasme et autres psychothérapies, le chemin du bonheur est semé d’embûches avec une telle épée de Damoclès au-dessus de la tête. Surtout quand on a décidé de cacher la vérité à sa famille et surtout quand la famille en question est composée d’une ado rebelle, d’un petit garnement, et d’un mari légèrement paumé lui-même…

Et si Méline était tout simplement en train de tout faire pour être malheureuse ? Une comédie romantique irrésistible qui rappellera à tout un chacun que, maladie imaginaire ou non, la quête du bonheur est pour tous une lutte au quotidien !



J'ai beaucoup apprécié ce roman !!!
Barbara Abel nous livre une histoire bien sympathique mais par la même occasion, nous invite à une réflexion sur le bonheur !
Au fond, où se trouve le bonheur ??? Qu'est-ce qui nous rend vraiment heureux ?
Ici, l'héroïne de ce roman se doit pour, des raisons de santé, au bonheur mais n'en est-il pas ainsi pour chacun d'entre-nous quand on sait l'impact positif du bonheur sur la physiologie humaine.
Ce roman très divertissant n'est pas un livre de psychologie mais j'ai beaucoup aimé les messages qu'il véhicule.
Un roman à recommander ou plutôt "à prescrire" !!!
Le bonheur ? Vital pour Emeline 9 étoiles

La quête du bonheur se trouve au tréfonds de chacun. Existe-t-il une ordonnance médicale qui guérirait les malheureux ?
Barbara Abel glisse du polar au roman de caractère. Ses premières œuvres policières connurent un beau succès ; la première L’instinct maternel obtint le Prix Cognac. Le bonheur sur ordonnance plaira à tout qui recherche un roman agréable à lire et qui rebondit sur sa propre condition humaine. Barbara Abel d’aujourd’hui, c’est du Balzac !
Emeline pique des colères subites autant que violentes ! Ses paroles dépassent ses pensées ; quoique… Emeline a tout pour être heureuse : Vincent, un mari attentionné, Oscar à la Maternelle et Agnès 13 ans, ses deux enfants ; mais elle est malade, victime d’un cancer qui ronge ses gènes H. Qu’est-ce ? Le gène H serait le gène qui nous tient dans un état de félicité. Le remède ? L’hilarité, les couleurs vives et l’orgasme sur commande. Mais gare aux crises facilitées par les contrariétés de l’existence ! L’enfer, c’est les autres a écrit Sartre ; l’entourage d’Emeline provoque des cataclysmes chez elle, pour des motifs futiles. Dans sa rage de vouloir prévenir des crises elle essaie ses « médicaments », sans grand succès, évidemment.
L’entourage d’Emeline est bien typé et très XXIème siècle : Suzanne, une mère plutôt tyrannique, épouse de Jean plutôt poltron, sa sœur Sonia, épouse abandonnée et… enceinte, son fils Oscar au vocabulaire des grands, sa fille Agnès et ses amours d’ado, et son Vincent qui veut bien faire mais qui gaffe, sans oublier les amis, collègues qui peuvent énerver…
Barbara Abel utilise un style imagé qui comble d’aise le lecteur ; elle qualifie ainsi M. Willman, prof de Français : une main de fer dans un gant de crin. Le lecteur est toujours tenu en haleine car le moindre fait énoncé provoque invariablement une petite catastrophe quelques chapitres plus loin. Le découpage du roman est original : 50 chapitres avec quelques citations bien trouvées.

Ddh - Mouscron - 82 ans - 14 août 2012