La société des jeunes pianistes
de Ketil Bjørnstad

critiqué par Ori, le 1 juillet 2010
(Kraainem - 89 ans)


La note:  étoiles
Les solitudes d'un futur soliste
Il est toujours rafraîchissant de se plonger dans des narrations mettant en scène la jeunesse, ses doutes, ses troubles, ses efforts, ses victoires sur soi et les autres, au cours de cette période charnière si particulière qui la fait accéder à l’âge adulte.

A Oslo, Aksel Vinding (17 ans), vient de perdre sa maman, noyée sous ses yeux. Cet accident aggravera sa fragilité de grand solitaire, portant au paroxysme une sensibilité musicale présente dès l’enfance.

Avec une très pénétrante finesse psychologique, l’auteur nous raconte le quotidien de son héros, aux prises avec la mollesse de son père Hjalmar, les flottements de sa sœur aînée Cathrine, l’inexpugnable forteresse que représente Anja son unique amour, les petites amies de passage, les répétiteurs qui forment et inspirent les futurs solistes de la génération 1969, groupe au sein duquel Aksel est remarqué puis estimé.

De nombreux rebondissements ponctuent ce roman dont on se sépare avec peine, et qui fait tout à la fois l’apologie de l’effort, mais aussi de la mesure en toutes choses.

L’on se réjouira d’apprendre que Ketil Björnstad a également écrit "L’appel de la rivière", une suite à ce très beau roman.