Jéricho
de Josef Ladik

critiqué par Aliénor, le 28 juin 2010
( - 56 ans)


La note:  étoiles
Touffu
Quel lien peut-il y avoir entre le naufrage de la frégate « La Méduse » en 1816, et la disparition d’un sous-marin nucléaire de nos jours ? Entre l’un des survivants de ce naufrage immortalisé par le célèbre tableau de Géricault, et un tueur psychopathe sévissant aujourd’hui ? A priori aucun, et pourtant si. Et tel est l’objet de l’intrigue de ce roman dans lequel j’avoue avoir eu parfois l’impression de me perdre tant ses ramifications sont nombreuses. Car il faut aussi ajouter au tableau un complot terroriste, un policier amateur d'art, et un groupe de barbouzes assez caricaturaux.

Or, si selon le proverbe, abondance de biens ne nuit pas, j’ai trouvé cette intrigue un peu trop touffue à mon goût. Au moins dans ce cas, l’abondance nuit. Si durant une bonne moitié de ma lecture, j’ai trouvé la construction très intéressante, la répétition de cette construction a fini par me lasser. Tout comme a fini par m’agacer la multiplicité des petites phrases glissées ici et là dans les dialogues, critiques convenues et tellement faciles du monde politique et des affaires. Cela m’a d’autant plus gênée que derrière le pseudonyme de l’auteur se cache un juge d’instruction. Bref si l’intrigue est prometteuse et démarre bien, elle s’essouffle peu à peu pour s’éteindre dans un dénouement qui m’a paru bien terne.