La Malédiction de l'Anneau, tome 1 : Les Chants de la Walkyrie
de Édouard Brasey

critiqué par Bookivore, le 17 juin 2010
(MENUCOURT - 42 ans)


La note: étoiles
Walkyries, Nibelungen...
Les connaisseurs es mythologies connaissent justement bien la mythologie scandinave, les Ases (Odin en est le maître), les Walkyries, le Walhalla, Hel (l'enfer), Loki, l'Or du Rhin, le trésor des Nibelungen et leur anneau maudit, le Rägnarok (Crépuscule des Dieux) à venir, Siefried, les Burgondes...
Comme Edouard Brasey (un grand spécialiste français de la fantasy) le dit dans son avant-propos, il y avait déjà eu pas mal d'oeuvres sur cette mythologie époustouflante et riche : Wagner en a fait une oeuvre musicale magnifique, il y a eu des films, des pièces, contes... Mais des romans, aucun, ou alors, on les a oubliés. Avec "La Malédiction de l'Anneau", tétralogie (4 romans, donc), Brasey a voulu, modestement (son propre terme), transcrire en saga romanesque cette mythologie.
"Les Chants De La Walkyrie" en est le premier tome (trois, à ce jour, sont sortis), et le moins que l'on puisse dire, c'est que c'est vraiment excellent. Très bien écrit, facile à lire, sans temps morts, cette adaptation littéraire de la saga des Nibelungen est remarquable. Ici, on a affaire, surtout, au début de la saga, Odin, Brunehilde (une des Walkyries, Vierges guerrières et déesses immortelles conduisant les morts soit au Walhalla - le Paradis des guerriers valeureux - soit à Hel - l'enfer est pour les lâches, les suicidés, les ennemis, les morts sans gloire), Loki, la reine du Frankenland devenue stérile par malédiction de Frigg (femme d'Odin, multiples fois cocue)...
Personnages, peuples, bestiaire, lieux cultes, tout a de quoi ravir les amateurs de mythologie et de fantasy. A noter, mais Brasey le dit lui-même dans l'intro, cette saga mythique a bien évidemment influencé tous les auteurs de fantasy, et notamment le premier d'entre eux, J.R.R. Tolkien (ne serait-ce que pour l'Anneau maudit). On a ici, et même si ce roman (cette tétralogie) est toute récente, en quelque sorte la genèse de toute la fantasy.