Rue Baraka
de Carine-Laure Desguin

critiqué par Paia, le 9 juin 2010
( - 76 ans)


La note:  étoiles
le petit livre jaune de la sagesse
Ne vous laissez pas tromper par la taille de ce livre.

Il n’est pas bien épais, mais il vous sera impossible d’aller trop vite pour le lire, voire même d’aller vite tout court. Car si le vocabulaire est à la fois animé et simple, la promenade dans la rue Baraka est truffée de points de vue, parsemée de bancs invitant à la réflexion. Et non, de toute façon, on n’a pas envie de se hâter.

Carine-Laure nous fait voir un film, tant elle est picturale dans ses descriptions. Tant il y a à voir. Le monde terne de Tarek le maussade se pare de couleurs, parfums, sons et joies se matérialisant sous sa plume. Comme d’un coup de baguette magique qui toucherait le monde avec un chant cristallin et un éclaboussement d’étincelles. Et le lecteur est emporté dans cet arc-en-ciel qui mène à … la sagesse. Le bonheur.

Parce que ce jour-là Tarek fait une toute petite chose inhabituelle pour lui, il accueille le changement, lui prend la main, le suit, ouvre enfin son cœur aux mille joies de la vie. Dans la maison du vieux peintre que, qui sait pourquoi – mais oui, nous savons, le destin et ses ruses… - il a aidé ce matin-là, il sera baigné par la beauté, celle de l’Art, du savoir serein, de la bonne chère, de la confiance. Il verra irradier la jeunesse de ces vies bien remplies, effacer les rides, recouvrir la fatigue, sortir des corps marqués par les ans en bulles de pur bonheur. Il comprendra des messages familiers, cent fois entendus et cent fois repoussés d’un rire amer, d’une chiquenaude de dédain.

La lumière vibrera tout autour de lui, comme une aura fidèle.

Carine-Laure a un style léger qui vous guide là où elle veut vous emmener. Il y a des répétitions, comme si elle pointait du doigt ce détail que, peut-être, vous avez survolé. Avez-vous bien vu combien la pièce du peintre est lumineuse ? Regardez donc encore … Là, ce coin, il était sombre il y a cinq minutes, et voyez-vous ? La lumière y rit de tout son cœur, à présent. Elle fait aussi des effets de freeze : tout continue de s’animer grâce à la magie de son récit, mais pourtant une voix off vous stoppe sur place et vous pénètre.

Quant à la couverture … un « Mint Julep », la boisson des Etats du sud des Etats-Unis : Bourbon, menthe, sucre, eau et glaçons. Une rasade de fraîcheur sous un beau soleil.
Un récit comme un cadeau 9 étoiles

Tarek manque de confiance en lui. Il trouve que la vie est trop difficile, il ne sait que faire de lui-même. Son chemin va croiser celui d'un vieux peintre, un brin magicien.

Ce roman est un concentré d’énergie, une recette d’optimisme.
Ecrit dans un style fluide et alerte.
Offrant un bouquet de couleurs qui donne au lecteur l’illusion d’avoir débarqué sur un plateau de tournage parisien.
C’est un livre qu’on peut ouvrir au hasard, le matin, et piocher une phrase pour illuminer la journée.

Tout cela a été dit. J’étais prévenue et pourtant le charme a opéré.
Ce que j’ignorais, c’est que le vieux peintre s’adresserait à moi. « Tu deviens ce que tu penses » m’a-t-il murmuré. Ok, j’ai répondu. Mes yeux découvrent le monde, mes jambes gambadent. Je suis une fille extra. « Tout est en moi ». Je kiffe la vie.
C’est ça, l’effet « rue Baraka ». Carine-Laure Desguin raconte une histoire universelle, elle explore nos doutes, nos faiblesses. Puis elle nous attrape par la main, nous propose des pistes de joie. Oui, c’est pour moi, pour toi, pour lui, pour nous tous, afin d’illuminer nos jours gris que Carine-Laure Desguin a écrit ce livre. Et ça maaaaarche !!!!!!

Sophie V. - - 56 ans - 19 novembre 2010


Alors, vous aussi vous avez lu Rue Baraka? 7 étoiles

De Carine-Laure Desguin, je ne connaissais, au départ que le nom.
Ensuite, nous nous sommes contactés, pour une histoire de référencement, si j’ai bonne souvenance. Elle m’a répondu de manière à la fois très précise, à la fois très enthousiaste. Je pense que c’est exactement ces deux termes qui la caractérisent : enthousiaste et précise.
Carine-Laure est le genre de personne qui, j’en ai la conviction, aime faire plaisir et délivre ses bienfaits avec un immense plaisir. Elle est à l’image du vieux peintre et de sa compagne face aux « Tarek » que nous sommes ou que nous pourrions potentiellement être.
Comme d’autres avant moi, j’ai lu RUE BARAKA.
Est-il utile de souligner l’évidence ? Dois-je insister sur l’optimisme qui se dégage de chaque page de cet ouvrage, très court et fulgurant, publié il y a quelques mois chez notre éditeur commun ?
Lorsque je lis les critiques publiées de manière régulière par des aficionados de Carine-Laure, je me rends compte qu’ils sont déjà tout dit.
Ses qualités intrinsèques, nous sommes tous d’accord. RUE BARAKA déborde d’optimiste, d’optimisme contagieux qui, comme je l’ai déjà lu, devrait être vendu, sans prescription en pharmacie.
Nous n’oublierons pas de sitôt les trois personnages principaux du récit qui, s’il peut être lu en quelques heures, se déroule dans notre tête des jours après, encore et encore, comme le refrain d’une chanson. Le refrain de Carine-Laure, c’est la recette du bonheur, du « mieux-être », du repas de Noël dans une famille unie.
Merci Carine-Laure pour cette piqûre de rappel, au combien salvatrice, qui nous rappelle que le bonheur est à portée et qu’il suffit parfois… de le saisir.

Gauthier Hiernaux
www.grandeuretdecadence.wordpress.com

Gedene - - 49 ans - 11 novembre 2010


J'ai lu "Rue Baraka" de Carine-Laure Desguin 8 étoiles

Avant de commencer la lecture de son ouvrage, je me demandais quelles surprises me réservait ce diable d’auteur avec qui j’ai partagé une pizza des plus infectes !
Infirmière de profession, Carine-Laure DESGUIN passe sa vie en réserve, en retrait, « en écoute » des autres et, a contrario, ce diable d’auteur libère un punch du tonnerre quand elle laisse ses mains pianoter le silence. Derrière son clavier, elle exulte, trouve le mot, sa famille et la technique pour les propulser au sommet d’un ouragan qui emporte. Elle ratisse large et tout le monde l a suit dans son trop-plein de vie délirant.
Pourtant, si vous la rencontrez, elle vous installe dans le silence et la quiétude dont elle s’est fait des alliés.

Celui qui a aimé « Le fabuleux destin d’Amélie Poulain » de Jean-Pierre Jeunet et « Truman Show » de Peter Weir adoreront son récit. Le verbe est juste. L’écriture impeccable sent bon la gaîté, les couleurs et l’optimisme. Si vous êtes stressés et avez le teint grisâtre, vous vous accrocherez peu à peu à cette rencontre. Avec un air de ne toucher à rien, si ce n’est par ce savoir-faire, Carine-Laure DESGUIN vous forcera à ouvrir les yeux et vous entraînera dans la rue Baraka colorée qui est en chacun d’entre nous.
Et le cheminement sera bon.

Les descriptions sont superbes. Mille touches de senteur, de couleur qui,… paf/paf/paf/ sont claquées sur la toile à un rythme de claquettes. Même la palette du peintre fait partie inhérente du jeu : l’auteur n’est pas étranger à son histoire, le lecteur l’y sent partout.

« Autour d’eux, les gens se parlent, s’occupent, achètent le journal, le pain, le kilo d’oranges ». Si je ne devais retenir qu’une seule phrase de ce livre, ce serait celle-là. Rien à voir avec l’histoire, avec la philosophie du récit, mais pour moi, elle est un morceau de musique à part entière. Rien que pour ces mots-là, pour avoir trouvé cet assemblage, Madame Carine-Laure DESGUIN, merci.

Alors, en un mot, si vous avez aimé « Amélie Poulain », vous aimerez « Rue Baraka ».



m.
20/10/2010

Martine_12 - - 72 ans - 20 octobre 2010


Une belle découverte... 9 étoiles

Rue Baraka ?
Un livre à la présentation énigmatique : petit volume, première de couverture jaune – entre rayon de soleil et champ de moutarde-, pas d’illustration … Mais de quoi s’agit-il donc ? Le titre s’impose en blanc, qui porte en lui comme une réponse, l’essence de ce premier roman : Rue Baraka. La rue de la chance.
J’ai tourné la dernière page ce matin. Je sais que ma lecture et mes commentaires ne pourront jamais être totalement impartiaux : c’est ainsi lorsque je connais l’auteur, ou le pressens, même –juste un peu et de loin-. Néanmoins, ce dont je suis certaine, c’est que Carine-Laure Desguin a mis dans son premier ouvrage ce qui, me semble-t-il, la caractérise le mieux : l’enthousiasme, le rejet des déterminismes, la passion pour la vie quelle qu’elle soit, un élan positif infaillible. Rue Baraka, c’est un condensé de tendresse, de sagesse, de respect de tous les –autres-, d’optimisme farouche en toutes circonstances. La volonté inaltérable d’installer la lumière là où les ombres se disputent l’esprit et le cœur des hommes.
Rue Baraka, c’est l’histoire simple et pourtant magique, du grand tournant dans l’existence d’un jeune homme, Tarek, emblématique de sa génération. L’histoire éternelle et cruciale d’un passage initiatique. Celle de –l’heure des choix-. Celle des –carrefours- où chacun doit choisir une route plutôt qu’une autre. Souvent en aveugle, presque toujours à tâtons. Ici, Tarek découvre –la baraka- en la personne d’un vieil artiste peintre, au cœur grand ouvert comme les horizons qu’il rend accessibles.
Ni morale conservatrice, ni leçon de vie radicale imposée, Rue Baraka pétille d’accents philosophiques, d’humour et de tendresse. Quatre-vingt deux pages pour balayer les toiles d’araignées grises et noires du pessimisme et faire voler en éclats la chape d’une sinistrose résignée si « tendance » aujourd’hui.
Il y a chez Carole-Laure Desguin et sa Rue Baraka, un petit quelque chose de Khalil Gibran et son Prophète. Ce sentiment diffus s’est fait récurrent tout au long de ma lecture. La foi humaniste et l’universalité des valeurs fondamentales pourraient bien être leurs traits d’union…
Pour conclure, comme le ferait certainement Tarek, il me reste à souhaiter à Carole-Laure Desguin… « Bonnes nouvelles, succès, et chance, chance, chance… ».

Extrait
« Les jeunes gens du quartier, physique de délinquants et cœurs de papier mâché, bifurquent ici, certains que le vieux peintre guérira par son aspect débonnaire et ses paroles indulgentes les aspérités d’un quotidien amer. Cette flopée d’énergumènes, aux origines éclectiques, permet à ce couple généreux de se ressourcer et de transmettre, d’ouvrir de nouveaux horizons et de ne pas restreindre les leurs… »

Josy Malet-Praud, Juillet 2010

Lascavia - - - ans - 15 juillet 2010


Un récit de vie.... 9 étoiles

Elle s’appelle Carine-Laure Desguin. Elle est peut-être une petite nouvelle dans le monde des Lettres, mais son arrivée n’est pas du tout passée inaperçue.

Via son blog, elle s’est présentée sans détour : « Bien sûr que j’écris sur le quai de la gare… Je suis assise sur ma valise, voilà tout ! Et j’écris… ». Elle n’a pas cessé de nous interpeller : « Chers amis, qu'avez-vous fait de vos rencontres d'hier, qu'avez-vous fait de vos rencontres de tout à l'heure ? Le hasard, pour vous, qui est-il ? D'où vient-il ? ». Passage 2009-2010 : « Ecrivez aussi vos désirs secrets, ceux accrochés à vos soupirs et pensez-y le plus souvent possible. Et, qui sait....une baguette magique pourrait vous exaucer ! Pourquoi pas ? Tout est possible ! »
http://carinelauredesguin.over-blog.com

Son bouquin « Rue Baraka » vient de paraître. 82 pages. Qu’a-t-elle écrit Carine-laure, un court roman, une longue nouvelle ? Je ne sais pas. J’ai envie de répondre un récit initiatique, à moins que ce ne soit un conte philosophique ? Ou un livre de vie ? Ou tout à la fois ?

Elle nous offre une histoire qui débute par une rencontre. Une ville, une rue, un matin de marché, un jeune homme à côté de ses pompes, perdu dans ses mornes pensées heurte un vieil homme transportant une grande caisse. Tarek, désabusé, revenu de tout, propose son aide. Tiens, lui qui quelques pages plus loin, va clamer haut et fort « Aimer la vie, vous êtes fort vous, la vie ne m’a rien donné à moi ! » aurait-il décidé soudainement d’écouter « sa boussole intérieure » ? Et le voilà pénétrant l’univers du vieux peintre. Par les mystères d’une pièce très lumineuse, les évocations d’un passé fascinant, Paris, Montmartre, les artistes à la vie tumultueuse, Tarek va partir à la rencontre de ses émotions et de son Moi profond. Bien-sûr, Clara, la compagne du peintre, Clara rencontrée à Pigalle, Clara restée « typée Pigalle », Clara et son fameux repas sera aussi pour quelque chose dans le grand bouleversement qui va s’opérer en quelques heures dans la vie du jeune homme.

La création, l’art, la joie de vivre, la générosité, la pensée positive sont omniprésents dans ce récit qui se dévore d’une traite. Des moments d’arrêt ne sont pas à négliger car Rue Baraka invite à la réflexion et à une plongée au plus profond de soi. Carine-Laure Desguin nous a fait cadeau d’une bien belle histoire. On sort de son livre joyeux et confiant. L’auteure qui est infirmière, donc confrontée tous les jours aux limites humaines et à la finitude, nous montre qu’il y a beaucoup plus de « possibles » dans nos vies qu’on ne le pense…
Mais laissons le mot de la fin à Tarek : « Son cœur est rempli de mercis envers ce couple amoureux de la vie, déridé de tout préjugé (…) IL a abandonné cet air résigné de quelqu’un qui accomplit les gestes par obligation, il échafaude des projets ».

Kate M - Bruxelles - 114 ans - 9 juin 2010