L'épouvantable épouvantail
de Alfred Hitchcock, Robert Arthur (Co-auteur), M.V. Carey (Co-auteur), Claude Voilier (Traduction)

critiqué par Bookivore, le 4 juin 2010
(MENUCOURT - 42 ans)


La note:  étoiles
Scary-crow
On connaît tous les films réalisés par Alfred Hitchcock, pour la majeure partie d'entre eux ("Frenzy", "La mort aux trousses", "Psychose"...) de vrais classiques du suspense et du cinéma. On connaît aussi les recueils de nouvelles et la série TV 'Alfred Hitchcock présente...', dans lesquelles il proposait des nouvelles de divers auteurs ou des TVfilms de divers réalisateurs, tous centrés sur l'angoisse, l'horreur, le suspense. On connaît, bien entendu, son légendaire et long entretien avec Truffaut. Mais saviez-vous qu'Hitchy a aussi écrit une série de romans policiers pour la jeunesse, édités en France dans la Bibliothèque Verte (pour certains, pas tous), tous avec des titres étonnants comme "Le chat qui clignait de l'oeil", "Le perroquet qui bégayait", "L'épouvantable épouvantail" ou "Le lion qui claquait des dents" ? Ces romans mettent en scène (peut-être pas tous, car je ne les ai pas tous lus, mais une grande partie, en tout cas, d'entre eux) trois adolescents américains, Bob, Hannibal et Peter trois détectives amateurs, qui résolvent des affaires le plus souvent assez étranges.
Il est de bon ton de signaler que le grand Hitchcock, malgré que son nom illustre soit en devanture de cette collection, n'en a pas signé un traître petit mot ; il se contente d'apposer son nom, de bénir cette collection par sa présence abstraite, et de laisser à des auteurs méconnus (ici, M.V. Carey et Robert Arthur, crédités en collaborateurs) le soin de rédiger le texte. Hitchy apparait au début et à la fin, en guise de prologue et de conclusion de l'enquête, et il paraît évident que les trois héros, dans un sens, lui rendent leurs rapports à la fin.
"L'épouvantable épouvantail", c'est un des nombreux romans de cette série que j'ai lus dans ma jeunesse (à cette époque, je croyais qu'Hitchcock avait vraiment écrit ces livres, je n'ai découvert la 'supercherie' que bien des années après, merci Internet), et je me souviens, à l'époque, avoir adoré ce roman court (même pas 200 pages). En le relisant, je l'ai nettement moins apprécié, malgré le côté nostalgique. Mais le style, s'il est efficace, est quand même assez bateau, et c'est franchement trop court (ça ne me paraissait pas aussi court autrefois, normal). Un livre pour jeunes, pas honteux, mais il y a mieux ! Et puis, le fait de savoir que ce n'est pas, au finish, Hitchcock qui a écrit ça a ôté pas mal de l'attrait, pour moi.