La médiatrice
de René-Victor Pilhes

critiqué par Monocle, le 3 juin 2010
(tournai - 64 ans)


La note:  étoiles
quelle jolie satire
Un paquebot a été acheté par un milliardaire qui veut en faire le siège social de la chaine de télévision qu'il vient d'acquérir !
Viennent alors de curieux évènements symboliques qui vont peu à peu faire dériver ce bateau pourtant solidement ancré
La médiatrice c'est l'histoire satirique du monde de l'information et de la presse.
J'avais lu "l'imprécateur" il y a une trentaine d'années et ce livre m'avait marqué. Pilhes est un écrivain mordant et je m'attendais à trouver des centaines de critiques ici. Je constate qu'il n'en est rien et j'espère que d'ici peu d'autres lecteurs puissent décrire mieux que moi ce livre bizarre
Une approche visionnaire 10 étoiles

1989, et toujours d'actualité !
les média, dans le sens le plus négatif du terme : personnellement, je ne regarde plus jamais la télé depuis ...et encore plus !
La radio, par contre, me permet de consolider le fait de ne pas me tromper (sans doute faudrait-il nuancer avec Arte) en préférant systématiquement passer mes soirées avec un livre plutôt qu'avec un écran .........
La médiatrice est-il une caricature ?
Sans doute un peu, mais si peu !
La folie des grandeurs du Deus ex machina, la mesquinerie désespérée des "vedettes", le monde des Cadres, des petits du télévisuel, le stress perpétuel d'un monde régie par l'audimat !
Et, la fange des oubliés, des déclassés, qui eurent leur heure de gloire !
Un monde passionnant de fous qui se croient dans le réel face à la mégalomanie d'un "dieu" 'qui aime ou hait ( donc un vrai Dieu): le public.

Fascinant, j'ai adoré l'imprécateur, je suis à 100 pour 100 La Médiatrice.

Le style est détonnant : on aime ou pas, personnellement, j'adore : un cadre raconte avec ce qu'il est (honnête) et sa peur, son humanité et ... sa peur d'être reconnu.

DE GOUGE - Nantes - 68 ans - 19 octobre 2011


Un monde glauque 8 étoiles

René-Victor Pilhes reprend le "pattern " de "l'imprécateur" pour décripter le milieu des médias, un monde glauque avec ses outrances du toujours plus loin piétinant les "convenances" pour faire grimper l'audimat. Des comportements de courtisans jusqu'à l'abjection et la cruauté, rappelant les jeux du cirque de la Rome décadente.
Une touche de fantastique et une fin qui ne clôture rien.
J'ai bien aimé ce livre malgré "le trop" de personnages qui peut perdre le lecteur

Eoliah - - 73 ans - 7 mai 2011