Michel à Rome
de Georges Bayard

critiqué par Bookivore, le 30 mai 2010
(MENUCOURT - 42 ans)


La note:  étoiles
Souvenir d'enfance
Je sais ce que vous allez me dire, ou ce que vous êtes en train de vous dire : ce type est retombé en enfance, à 27 ans, il aborde la Bibliothèque Verte sur le site. A cela, je vous rassure, je ne compte pas aborder beaucoup (deux ou trois) de livres de cette collection. Si je les aborde, ces deux-trois livres, en commençant par ce roman de Georges Bayard, "Michel A Rome" (issu de la série des "Michel", mettant en scène un adolescent français bien propret des années 60), c'est parce qu'étant enfant/ado, je les ai adorés. Les ayant retrouvé par hasard au cours d'un nettoyage, je me suis dit que, tout compte fait, leur courte épaisseur (250 pages) et la nostalgie aidant, pourquoi ne les relirais-je pas, et ne les aborderais-je pas ici ? Ce que j'ai fait (les relire), et ce que je fais donc (les aborder).

Soyons clairs, ce n'est pas de la grande littérature. Prenons "Michel A Rome", donc, roman écrit en 1965, je-ne-sais-combientième volet de la saga (épisodes indépendants), et N°287 de la collection Bibliothèque Verte générale. L'action se passe à Rome, Italie, Cité Eternelle, comme son titre l'indique. Michel et son cousin Daniel, deux adolescents bien dans la norme de l'époque (on les imagine sans peine avec un polo ou chemisette, pantalon blanc, chevelure pas trop longue, bien polis et respectueux des adultes), arrivent à Rome pour retrouver les parents de Michel, qui y sont depuis quelques semaines (le père est biologiste, il travaille avec un scientifique italien). Ils découvrent, à leur arrivée (un jour plus tôt, par erreur), que leurs parents ont quitté, précipitamment, l'auberge romaine où ils devaient passer le reste de leur séjour (et les deux ados aussi). Au cours de la nuit passée à l'auberge, celle-ci est victime d'un casse et d'un incendie criminel (le même jour a lieu un casse chez le scientifique). Le lendemain de ces deux crimes, les parents partent, précipitamment, sans que Michel ne les ai vus, et la police italienne soupçonne, bien évidemment, les parents d'avoir quelque chose à cacher. Voulant les disculper, Michel enquête, avec l'aide de Daniel et de Cristina, leur correspondante et amie italienne...

Histoire apparemment banale, même s'il y à pas mal de suspense (les chapîtres se finissent tous par un retournement de situation ou un suspense donnant envie de lire le reste). Le style est simple, simpliste, ça se lit très facilement, sans prise de tête, et bien entendu, ça ne vole pas haut quand on a passé l'âge de lire ça. C'est vieillot. Kitsch ? Disons que les clichés sur l'Italie sont nombreux (l'aubergiste Garbatella, dont l'accent est franchement grotesque), les accents aigus abondent commé cetté fin dé phrasé qué vous êtés en train dé liré. Pour peu qu'on ne soit pas exigeant, on peut apprécier la lecture. Mais c'est plus à conseiller à vos enfants, si vous en avez entre 10 et 15 ans. Sinon, franchement, rien de honteux non plus, et comme j'ai toujours aimé ce roman (et un ou deux autres de la série) étant môme, j'en garde un bon souvenir remplie de nostalgie de l'enfance ! Rien qu'à revoir la couverture old school, les souvenirs abondent ! Pardonnez donc cet élan nostalgique !
Je fais mon coming out: moi aussi j'ai relu Michel à Rome 10 étoiles

Même pas le prétexte d'un nettoyage de grenier ; je l'ai acheté sur e-bay.

En fait c'était je pense un des premiers 'bibliothèque verte' que je lisais et dans mon esprit d'enfant c'était un gros livre avec un suspense compliqué que j'avais eu un peu de mal à finir mais adoré et c'est pour ça que je l'ai (r)acheté.

Bref à 40 balais dépassés, je me lance dans Michel à Rome et bon, comment dire, c'est vrai que c'est super daté, que l'intrigue est gentillette mais l'effet 'madeleine de Proust' fonctionne à plein- surtout concernant les illustrations de début de chapitre qui m'étaient restées ancrées en mémoire.

Bref, ce livre pour moi c'est mon enfance.

5 étoiles totalement subjectives.

Un dernier petit mot sur l'odeur de ces vieux bouquins; incomparable; j'adore.

Olivier-charly - Lyon - 56 ans - 2 juin 2010