Murena, tome 4 : Ceux qui vont mourir...
de Jean Dufaux (Scénario), Philippe Delaby (Dessin)

critiqué par PPG, le 30 mai 2010
(Strasbourg - 48 ans)


La note:  étoiles
Fin du premier cycle
Nous sommes dans le dernier acte, la dernière scène du combat à distance entre la mère et le fils, c'est-à-dire entre Agrippine et Néron. Ces deux semblent prêt à tout pour être aux commandes de l'empire (on parlerait aujourd'hui de terreur ou de harcèlement moral !). Telle une partie d'échec, chacun avance ses pions. Les deux rivalisent d'ingéniosité. L'idée qui nous plaît à nous lecteur, est ce combat de gladiateurs qui sert de pièce maîtresse dans l'échiquier. Vers qui penchera la balance ?

Cet album est un régal, les chemins de plusieurs personnages que nous commençons à bien connaître se croisent, donnant lieu à de beaux moments de suspens. Nous clôturons ainsi de belle manière ce premier cycle dit "Agrippina". Avant sa fin, elle passera le "témoin" à la belle Poppea Sabina, pour un nouveau cycle que nous espérons aussi fort.
Sang pour sang péplum 10 étoiles

Comme le laisse deviner le titre de cet épisode clôturant le premier cycle, la sang va couler, et cette fois Agrippine n’y coupera pas, récoltant en quelque sorte les fruits de ses forfaits passés. La fascination de Néron pour le feu, comme le prétend la légende, sera retranscrite dans une scène saisissante et prémonitoire, suite à la vengeance de ce dernier envers sa mère. Le dessinateur y traduit parfaitement la folie qui gagne doucement le jeune empereur.

J’ai été enchanté par cette saga antique au scénario efficace et au dessin plaisant, où l’Histoire se mêle subtilement à la fiction. Il faut insister sur le sérieux du projet, qui a bénéficié des conseils des spécialistes de la Rome antique. Cet épisode est même préfacé par un chercheur au King’s college, Michael Green, qui n’est pas avare d’éloges : « Oui, j’admire Murena, en tant qu’historien, car la série fera connaître l’Antiquité romaine, plus vite et sans doute mieux que tous les livres d’histoire – y compris ceux que j’ai commis. Murena va clore le bec à tous ces écrivains stipendiés de Rome, qui n’avaient pas leur pareil pour salir la mémoire de ceux dont ils traçaient la biographie… en oubliant de préciser que le commanditaire du texte était souvent l’assassin qui avait pris illégitimement la place de son prédécesseur. » A méditer…

Blue Boy - Saint-Denis - - ans - 5 octobre 2013


Fin d'un cycle. 8 étoiles

Une seule envie, se plonger dans le deuxième cycle. Concernant les premiers volumes, on ne peut dire que du bien de cette bédé qui s'inscrit parfaitement dans un genre qui s'avère porteur. Les auteurs ont habilement mené leur barque. De l'histoire, des coups bas, de la vengeance, de l'ambition plantés dans un décorum superbement retranscrit. Bref, une superbe bédé.

Hexagone - - 53 ans - 8 décembre 2010