Mathias Sandorf
de Jules Verne

critiqué par Bookivore, le 29 mai 2010
(MENUCOURT - 42 ans)


La note:  étoiles
Un air de ressemblance...?
On est fixé dès l'incipit du roman : "Mathias Sandorf" est la version Verne du "Comte de Monte-Cristo" d'Alexandre Dumas (père). En effet, dans l'incipit, on a un échange de lettres entre Verne et Alexandre Dumas (fils), le premier disant au second (qui, par la suite, le remercie et le félicite) s'être inspiré du "Comte de Monte-Cristo" pour son propre "Mathias Sandorf", dont il est la version "Voyages Extraordinaires". Le fils de Dumas, lui-même écrivain, lui dira qu'il a eu raison de faire ce roman en hommage. On sent une profonde admiration mutuelle et une amitié (épistolaire ou réelle, je ne sais pas) entre les deux hommes.
Bref, tout ça pour dire que si "Mathias Sandorf" est un excellent cru de Verne, ce n'est pas pour autant un roman d'une originalité folle. L'histoire ressemble beaucoup, avec bien entendu des variantes, à celle du Dumas. L'action se passe en Autriche-Hongrie (au départ). Mathias Sandorf est un comte hongrois qui, avec l'aide de deux amis (Bathory et Zathmar), organise un complot afin de redonner toute sa gloire à la Hongrie, de lui redonner sa liberté politique. Mais, à cause d'un espion à la solde d'un banquier véreux, le complot échoue, les trois hommes sont arrêtés, condamnés à mort. En prison (une forteresse), ils apprennent qui est le traitre, et tentent de s'enfuir. Seul Sandorf y parvient, mais il est laissé pour mort par les autorités, qui le voient couler dans une rivière remplie de rapides.
15 ans plus tard, un certain docteur Antékirtt fait surface, pour, apparemment, reprendre les affaires de Sandorf où elles en sont restées, et faire justice. On comprend aisément qui est ce Antékirtt, qui va s'adjoindre l'aide de deux Français saltimbanques (vrais Laurel et Hardy) pour assistance...

Roman excellent, très facile à lire (divisé en 5 parties, ce qui facilite, dans un sens, la lecture, qui en est ainsi un peu hachée), qui ne fait certes pas partie des sommets absolus de Verne, mais qui mérite aisément 4 étoiles, pas moins. Personnages intéressants, suspense, et on voyage pas mal sur l'Adriatique et la Méditerranée, dépaysement garanti. Si vous aimez Jules Verne, si vous avez lu et aimé "Le Comte de Monte-Cristo", alors lisez "Mathias Sandorf" !
Un bon roman d’aventures par un des maîtres du genre 8 étoiles

Que Jules Vernes se soit inspiré d’Alexandre Dumas (père) et de son "Comte de Monte-Cristo" la quatrième de couverture ne laisse pas le moindre doute : "À Trieste, en 1867, on fomente un complot pour libérer la Hongrie du joug autrichien. À la tête des insurgés, le riche comte Mathias Sandorf, patriote hongrois. Mais le plan échoue, et Mathias Sandorf et ses compagnons sont jugés et condamnés à mort par les Autrichiens. Au terme d’une évasion héroïque, Sandorf parvient à fuir et se réfugie sur une île au large de la Libye, Antékritta. Quinze ans plus tard, à Raguse en Croatie, Sandorf revient pour se venger de ceux qui l'ont trahi, lui et son pays. Avec Mathias Sandorf, Jules Verne signe un livre d’aventures et de vengeance étourdissant. De la Hongrie à la Libye, en passant par la Croatie, l’Italie, Malte ou encore la Tunisie, on suit le comte Sandorf, un héros charismatique et audacieux, qui n’est pas sans rappeler Le Comte de Monte-Cristo de Dumas."

Mais pour apprécier plus la lecture je pense qu’il faut "oublier" le roman de Dumas pour ne pas, pendant la lecture, toujours faire la comparaison entre les deux œuvres et prendre le roman de Verne pour ce qu’il est : un roman d’aventures teinté d’un brin de science fiction, des personnages attachants mention particulière à Pointe Pescade et Cap Matifou dont l’amitié et l’honnêteté contrebalance les méchants qui n’ont pas de limites pour arriver à leur fin et leur sort est à la hauteur de leurs actes.

Un très bon roman d’aventures facile à lire et divertissant.

Killeur.extreme - Genève - 42 ans - 1 janvier 2024


c'est du Verne, pas de doute 7 étoiles

Evidemment on pense au Comte de Monte-Cristo, avec les coïncidences à la Jules Verne. A l'inverse, Pointe Pescade et Cap Matifou ont peut-être bien inspiré San Antonio et Bérurier, ou même Laurel et Hardy.. Du Verne avec les hautes qualités morales, l'honneur, l'abnégation, le sacrifice ..Du Verne aussi les outrances décridibilisantes: : les " Electrics", ultrarapides autant que furtifs, le Docteur omniscient et archi-polyglotte, l'ascension de la forteresse à la perche, l'évasion au paratonnerre, la force de Cap Matifou, entre bien d'autres. Le lecteur comprend tout de suite qui il est en réalité. Bon, il faut le dévorer comme du Jules Verne.

Krapouto - Angouleme Charente - 79 ans - 4 décembre 2023