L'Esprit de solitude
de Jacqueline Kelen

critiqué par Clo7, le 6 février 2002
(Charleroi - 24 ans)

La note: étoiles

Profondeur et Beauté célèbrent la solitude

"Toute quête est solitaire parce qu'elle est apprentissage de la solitude. Cette démarche invite à passer de la petite solitude (celle que chacun connaît et redoute) à la grande solitude, celle qui embrasse l'univers, qui ouvre la conscience à la non-dualité." La solitude n’est pas séparation mais au contraire fusion. Cet essai de Jacqueline Kelen va résolument à contre-courant de nombreux phénomènes de notre époque où l’on préfère se perdre de façon rassurante que se retrouver avec inquiétude en solitude.
A partir des nombreux mythes qui jalonnent l'histoire humaine et d'œuvres de tous les temps, Jacqueline Kelen fait ressentir les bienfaits de la solitude qui n’est ni isolement, ni manque, ni abandon. Critique fondamentale du caractère superficiel de la société dans laquelle on nous fait vivre, ce livre mettra le lecteur dans une balance. En accord avec l’auteur s'il croit en l'Homme, en désaccord s'il estime que la réflexion est trop élitiste car l’homme est avant tout un être social. Accord ou désaccord, chacun y puisera un bénéfice moral incontestable.

"Connais-toi toi-même et tu connaîtras les Dieux"
J'ai lu ce livre il y a trop longtemps pour en faire une critique motivée, je dirais juste que le livre m'avait beaucoup intéressé dans sa première partie et moins dans la suite. Force est de reconnaître que la plupart des gens ont peur de la solitude pour la simple raison qu'ils ont peur d'être avec eux-mêmes. La plupart des gens hyperactifs aussi font partie de ces personnes qui ont peur d'être seules avec elles-mêmes. Ces gens ne comprennent souvent pas les solitaires, ils les perçoivent comme des gens égoïstes. Pour ça le livre de Kelen est bien, car elle montre que solitude n'est pas toujours synonyme d'abandon ou de tristesse, il y a aussi une solitude habitée (souvent par une vie intérieure, lecture, musique,..) qui est source de connaissance de soi et de plénitude. Par expérience je dirais que la solitude peut être la meilleure des choses quoique effectivement elle peut aussi être lourde à porter. Il n'empêche que fondamentalement on vit et on meurt seul, il faut être capable de l'accepter, d'en prendre conscience pour grandir et "connaître les Dieu". Saule - Bruxelles - 59 ans - 11 mars 2005

Une solitude à contre-courant
Jacqueline Kelen va très loin dans sa réflexion sur la solitude. L'autre extrême, celui qu'on ne prend pas le temps de rencontrer dans notre vie toujours entourée de personnes réelles ou virtuelles. FéeClo - Brabant wallon - 48 ans - 9 mars 2005