Utopia
de Philip McLaren

critiqué par Aurobindo, le 10 mai 2010
( - 40 ans)


La note:  étoiles
Le busher des vanités
Le docteur Nogent a tout pour être heureux à New-York : l'argent, une famille et une position sociale avantageuse. Néanmoins, comme dans le Bûcher des Vanités il y a une faille. Pas les femmes non, mais la bouteille. Après une descente aux enfers, il va renaître dans une nouvelle vie, à l'opposée de la précédente. Médecin toujours mais dans le l'outback australien, au coeur de l'anti-manhattan. Le traitement se fait par l'ailleurs.
On y apprendra la vie des aborigènes, leurs difficultés à faire exister leur culture dans le monde contemporain. Au terme d'une enquête qui fera de Nugent un médecin légiste, l'auteur (lui-même aborigène) nous fera vivre une leçon de simplicité loin des fuites en avant urbaines.
L'histoire de ce livre est en elle-même une aventure : d'abord édité en français via la Nouvelle-Calédonie, Philip McLaren a reçu pour cet ouvrage le Prix littéraire de l'Archipel de Saint-Pierre & Miquelon. La littérature permet des rencontres : de l'hémisphère nord et de l'hémisphère sud, du septentrion et du méridional, de l'est et de l'ouest, de la chaleur australienne et des glaces françaises d'Amérique du nord.