Les aventures du dernier Abencerage
de François-René de Chateaubriand

critiqué par Hexagone, le 6 mai 2010
( - 53 ans)


La note:  étoiles
Littérature de lait et de miel.
Chateaubriand qu'il me plait d'avoir découvert il y a peu, nous donne avec ce titre un moment de lecture délectable. Les phrases sont travaillées au ciseau d'orfèvre. Difficile de ne pas tomber sous le charme de cette romance entre une Ibère et un Maure. Les envolées sentimentales, la religion, l'honneur et l'amour sont les clefs de voûte du récit. FRdC ensorcèle le lecteur avec tout le talent d'un mage de l'Orient. Je suis scotché par tant d'éloquence et de talent. Je n'ai qu'une hâte, me plonger dans d'autres écrits du maître.
La dernière phrase donne le ton de tout l'ouvrage :
" Lorsqu'on sort de Tunis, par la porte qui conduit aux ruines de Carthage, on trouve un cimetière : sous un palmier; dans un coin de ce cimetière, on m'a montré un tombeau qu'on appelle le tombeau du dernier Abencerage. Il n'a rien de remarquable; la pierre sépulcrale en est tout unie: seulement, d'après une coutume des Maures, on a creusé au milieu de cette pierre un léger enfoncement avec le ciseau. L'eau de la pluie se rassemble au fond de cette coupe funèbre et sert, dans un climat brûlant, à désaltérer l'oiseau du ciel " .
Un seul mot : SUPERBE.