Le protocole Reston
de Mathieu Fortin

critiqué par Dirlandaise, le 2 mai 2010
(Québec - 68 ans)


La note:  étoiles
La nuit des morts-vivants
Il est rare que je me laisse aller à lire un roman d’horreur. Je cherchais un livre québécois et en voyant celui-ci, je me suis laissée tenter. Pour l’auteur, il s’agit d’un jeune homme de trente ans travaillant auprès des enfants et des adolescents et grand amateur de littérature fantastique.

Il ne faut pas prendre ce livre au sérieux. C’est un remake si je peux m’exprimer ainsi de la fameuse histoire intitulée « La nuit des morts-vivants ». Tout le monde connaît ces histoires de monstres mystérieux qui se promènent à la pénombre et attaquent les passants qui, aussitôt mordus, deviennent à leur tour des zombis et se mettent à attaquer à leur tour. C’est exactement ce qui se passe dans la ville de Trois-Rivières au Québec où la majeure partie de la population est devenue ces espèces d’êtres assoiffés de sang qui se tiennent en groupe et marchent lentement mais sûrement vers leurs futures victimes terrifiées. En fait, l’action se passe sur quelques heures seulement et aussitôt démarrée, c’est un feu roulant.

Victor et Lucien sont deux colocataires qui se font agresser par Raoul, leur voisin devenu un monstre sanguinaire. Ils réussissent à le maîtriser mais ce n’est que pour constater que plusieurs centaines de cadavres ambulants les attendent à l’extérieur. Ils viennent en aide à une jeune fille aux prises avec une meute déchaînée et tentent de fuir afin de se réfugier dans une école secondaire située non loin de là. Mais avant d’entreprendre ce périlleux parcours, ils se munissent de toutes les armes dont ils disposent et fabriquent des cocktails molotov afin de pouvoir tenir les monstres éloignés d’eux car ceux-ci craignent le feu. Pendant ce temps, le gouvernement tente de trouver une solution au désastre et la décision est finalement prise d’isoler la ville complètement, de couper toute forme de communication avec l’extérieur et d’appliquer une solution drastique nommée le protocole Reston…

Je me suis beaucoup amusée à lire ce livre qui se veut un roman d’horreur mais qui m’a fait bien rigoler. Les dialogues sont écrits en québécois alors certaines tournures de phrases et expressions ne seront sans doute pas bien comprises par tout le monde. Le point fort du roman, c’est son rythme endiablé et son absence de temps morts et de longueurs. De l’action, rien que de l’action. Si vous avez quelques heures à tuer, lisez ce roman et laissez-vous entraîner dans cette histoire qui se veut terrifiante mais qui vous divertira j’en suis certaine.