On dirait ma femme... en mieux
de Robert Charlebois

critiqué par Clo7, le 16 mars 2002
(Charleroi - 24 ans)


La note: étoiles
Pour curieux avertis et amateurs de San Antonio
Samson Micreault , un chanteur québécois, brasseur (tiens donc !), voyage incognito sur un vol d’Air France qui le ramène à la Guadeloupe où il va retrouver Rebecca, sa femme.
Sur son vol, il fait la connaissance d'une splendide créature : "On dirait ma femme... en mieux " pense-t-il alors qu'un léger tremblement de culpabilité l'envahit.
Une série d'échanges érotiques, humoristiques, s'ensuit, entrecoupés de retours en arrière et de réflexions quasi-métaphysiques sur l'état d'être.
Un premier roman conçu comme un fantasme à la première personne (mais aussi parfois à la seconde) qui se lit, le plus souvent, avec un petit sourire au coin des lèvres.
L’auteur manie l'humour et les jeux de mots, la satire et la facétie, l’érotisme et même la grivoiserie. Il nourrit son récit d'allusions biographiques, de repères incontournables (la bière, les Antilles, etc.) – de ce qu’il connaît en somme. La forme et le fond ne se prennent pas au sérieux pour deux secondes. Charlebois voulait écrire sur le désir, la fidélité, jusqu'où ça peut aller. Il partait du postulat que quelqu'un qui trompe sa femme est trompé par sa femme.
On ne peut pas dire qu’il ait réussi un chef d’oeuvre mais ce ne devait pas être son but. Quand on est célèbre, on trouve à tous les coups un éditeur…
Je m'appelle Charlebois , je chante , je brasse et j'écris 4 étoiles

Un roman autobiographique du sympathique ex-chanteur québecois devenu brasseur de bière . Il nous raconte une historiette de voyage en avion avec trous d'air et rencontre d'une délicieuse voyageuse pour laquelle il ressent un désir intense et immédiat . Cependant , au delà des fantasmes grassement étalés , Charlebois restera fidèle à sa femme qui , au même moment rencontre un footballeur hargneux qui s'avère être le mari de la charmante passagère . . Comme lui , elle en tombe amoureuse , et , comme lui , elle reste fidèle .
Nous sommes plus dans le style "Irène Frain" que F.Dard , c'est à dire du sentimentalo-érotique sans grand intérêt . Evidemment , quand ce type de personnage se lance dans la littérature on peut s'attendre au pire . Ce n'est pas tout à fait le cas . Ce malheureux bouquin ne laissera sûrement pas de trace à la postérité en dépit de quelques jeux de mots ou calembours . Sans doute n'aurait-il même pas été publié s'il s'était agi du bouquin de Monsieur Tout le monde .

CCRIDER - OTHIS - 76 ans - 16 janvier 2004