Il faut tuer de Gaulle
de Lajos Marton

critiqué par CC.RIDER, le 1 mai 2010
( - 66 ans)


La note:  étoiles
L'homme qui manqua De Gaulle
Lajos Marton, jeune militaire rattaché par erreur à l'état-major de l'armée de l'air hongroise ne supporte plus la tyrannie de l'occupation soviétique de son pays. Dans l'espoir de faire évoluer les choses, il fait parvenir à l'OTAN des renseignements de la plus haute importance. Au moment du soulèvement de Budapest, en 1956, il passe à l'ouest où il est récupéré par les services secrets. Deux ans plus tard, il participe à l'opération Résurrection qui ramène De Gaulle au pouvoir. Mais quand il découvre que l'homme qui devait garder l'Algérie dans le giron français a décidé de s'en débarrasser, il passe dans les rangs de l'OAS et participe à un commando qui doit l'assassiner lors de ses déplacements entre Paris et Colombey les deux églises. Ce sera l'attentat manqué du Petit-Clamart...
Un témoignage sur un événement qui, s'il avait réussi, aurait peut-être pu changer le cours de l'histoire. Franc, honnête et facile à lire, malgré certains passages du « je » au « il » qui semblent un peu bizarre : faut-il y voir la plume d'un nègre (littéraire, bien sûr) ? Lajos resta assez longtemps en cavale et échappa à la peine de mort, ce qui ne fut pas le cas de Bastien-Thiry. Le lecteur regrettera le ton laconique et un total manque de détails sur le fonctionnement des services secrets et de l'OAS. L'auteur reste si superficiel qu'on n'apprend pas grand chose que l'on ne savait déjà. Obligation de réserve ? Prudence, alors que presque un demi-siècle s'est écoulé ? Certains acteurs sont encore de ce monde... Le lecteur restera alors sur sa faim. Pourquoi témoigner maintenant si on ne doit encore rien révéler d'inédit sur cette affaire ?