critiqué par Catinus, le 30 avril 2010
(Liège - 73 ans)

La note: étoiles

Je le tuerai

La première partie de ce roman se déroule à Liège, entre les deux guerres. Madame Lange loue des chambres à des étudiants : deux Polonais, une Caucasienne, un Roumain. Elle a une fille, Louise. On découvre les acteurs dans cette maison d’Outremeuse, en ville, à l’université .
Un crime va être commis, par orgueil, pourrait-on peut-être dire. Le temps passe et ce crime impuni va se transformer en un autre … Mais je vous laisse le suspens …
Une fois de plus, nous en apprenons beaucoup dans ce qui se trimballe à l’intérieur du cerveau de l’être humain.
Bravo, l’ami Georges !

Superbe

Avec ces gens de la classe "supérieure" qui vont à la messe sans même donner une pièce au clochard-vagabond du centre ville, avec cette atmosphère typique et obscure de province, renfermée, un peu débile ou il faut bien dire quelque peu arrièriste; sinon absolument fermée à l'étranger en dépit des apparences, avec ces lois non-dites mais un peu trop toutes puissantes, Simenon nous livre ici une de ses intrigues très fouillées dont il a le secret: la petite différence entre un auteur populiste et un vrai professionnel qui sait de quoi il parle...

Faisons confiance à Simenon, ce maître du polar, pour nous livrer en plusieurs actes les coulisses d'un secret et d'un crime qu'on ne résumera de toute façon que très laborieusement. Une vraie énigme.

Antihuman - Paris - 41 ans - 27 novembre 2011