Antoine et Cléopâtre
de William Shakespeare

critiqué par Nance, le 23 avril 2010
( - - ans)


La note:  étoiles
200 pages pour mourir, enfin
Histoire 101 pour les nuls : Marc Antoine est le général du fameux empereur romain Jules César, qui se fait assassiner par ses sénateurs. Marc Antoine, Octave (neveu et successeur de César) et Lépide (on s’en fout qui il était) s’unissent pour les vaincre et ensuite séparent le territoire de l’empire en trois parties (ce qui sera le second triumvirat). Marc Antoine va en Égypte pour gouverner l’Asie et tombera sous le charme de la reine Cléopâtre. Le triumvirat ne tiendra pas debout longtemps à cause de l’ambition des chefs. Marc Antoine et Octave vont se mener une guerre sans merci, que Marc Antoine perdra. Il va se suicider en croyant Cléopâtre morte (ça vous rappelle quelque chose ?) et Cléopâtre va par après se donner la mort de façon excessivement théâtrale (désolé si c’est un spoiler, mais bon, c’est l’Histoire, ça entre dans la catégorie « tu es déjà censé le savoir »)...

L’histoire de la pièce commence où Octave et Marc Antoine sont encore alliés avec le triumvirat, mais leur entente va très tôt se foutre en l’air...

J’aime l’époque des empereurs romains, la pièce comporte de beaux passages et l’histoire reste classique, mais j’ai eu de la difficulté à me mettre dans l’ambiance et j’y ai trouvé quelques longueurs. Je préfère encore, sur le même sujet, quelques biographies (romancées ?) qui captent mon attention tout le long, comme Cléopâtre la fatale d’Hortense Dufour. D’accord, Dufour ne sera jamais Shakespeare, mais j’ai plus apprécié Dufour dans ce cas-ci. Antoine et Cléopâtre n’est pas une oeuvre majeure de Shakespeare, mais ceux qui sont des mordus de l’époque romaine peuvent apprécier et ceux qui veulent compléter le dramaturge aussi.

« Antoine : Égyptienne, tu savais trop bien que mon coeur était attaché au gouvernail de ton vaisseau, et que tu me traînerais à la remorque. Tu connaissais ton empire absolu sur mon âme, et tu savais qu'un signe de toi m'eût fait désobéir aux ordres des dieux mêmes. [...]
Cléopâtre : Oh! pardon.
Antoine : Ah! ne pleure pas ; une seule de tes larmes vaut tout ce que j'ai jamais pu gagner ou perdre : donne-moi un baiser, il me paye de tout. »