Oublier Emma
de Françoise Houdart

critiqué par Ddh, le 18 avril 2010
(Mouscron - 82 ans)


La note:  étoiles
Poupée Emma, objet qu'on anime et qui a une âme
Dans le roman, Emma est un nom de poupée. Peut-on oublier le nom attribué à sa poupée ? Ou oublier celle-ci dans un coin… mais il reste toujours un recoin dans sa mémoire pour s’en souvenir.
Notre hennuyère Françoise Houdart nous revient ici avec un ouvrage original quant à sa conception par rapport au reste de sa production romanesque. Un point commun toutefois, sa prédilection pour le passé comme dans Bastida, Tu signais Ernst K. ou Née Pélagie D.
Comme toutes les poupées, Emma a son histoire et elle gravite autour de trois générations, Mathilde, Marie, Maria mais aussi autour de brocanteurs, Michel et Marcel.
Trois générations, trois tranches de vie reconstituées avec les heurs et malheurs et, en filigrane, des personnages effleurés dans les autres romans de l’auteure, comme Pélagie et aussi le soldat allemand dans Tu signais Ernst K.
La vie des brocanteurs, ces passionnés du passé, est bien rendue : pas si étonnant qu’un lecteur se mette à flâner d’un étal à l’autre, dans la fraîcheur matinale mais échaudé par une trouvaille !
Avec les mots-valises, on a ici un rovelle avec, à certains moments, de la poésie théâtrale. Ce roman se détaille en autant de nouvelles avec poupée Emma comme fil rouge. Ici et là soufflent des élans de poésie que la poupée inspire. Celle-ci devient marionnette dans un petit théâtre que le lecteur s’imagine.
original et agréable 8 étoiles

style agréable à lire; original : Emma, une poupée, nous fait voyager dans le temps à travers 3 générations et aussi à un deuxième degré chez des brocanteurs.

bon moment de lecture et de détente

Tousane128 - - 55 ans - 22 avril 2011